Une free party se déroule depuis samedi 8 octobre 2022 à Guern (Morbihan). Plus de 1 300 fêtards se sont retrouvés dans un champ durant la nuit. Dimanche 9 octobre, à 13 h, les enceintes continuaient de cracher du son.
« On m’a appelé toute la nuit pour me demander quand est-ce que ça va s’arrêter. » Laurent Ganivet, le maire de Séglien (Morbihan), est remonté ce dimanche 9 octobre 2022. Il s’est rendu dans la commune de Guern, avant 13 h, pour comprendre ce qu’il se passe à quelques kilomètres de sa commune. Toute la nuit du samedi au dimanche, la musique a résonné jusque dans le bourg.
Une trentaine de gendarmes mobilisés
La faute à une free party organisée au milieu d’un champ avec une éolienne, au lieu-dit Les-Bruyères. La fête, qui a commencé vers minuit, a réuni plus de 1 300 personnes venues de Bretagne et même au-delà. « Nous avons mis en place un dispositif d’accompagnement », indique-t-on à la compagnie de gendarmerie de Pontivy, alertée vers 22 h. Au total, près de trente militaires ont été mobilisés. Toutes les personnes quittant la fête au volant d’un véhicule faisaient l’objet de contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants ce dimanche.
Un hommage à un ami décédé
« A priori, le camp sera levé à 18 h. Il y a des gens qui souhaiteraient passer un dimanche tranquille », fustige le maire de Séglien. « Je n’ai rien entendu », affirme de son côté le maire de Guern, Joseph Le Bouédec, présent sur les lieux dans la matinée. L’édile a fourni aux gendarmes le nom des propriétaires du champ qui, selon lui, n’auraient pas donné leur accord pour organiser ce rassemblement.
« On voulait rendre hommage à un ami, décédé il y a deux mois dans un accident de voiture », confient de leur côté quelques fêtards. Une photo de la personne avec son chien apparaissait notamment sur un grand drapeau, devant l’un des deux murs de son installés. Des feux d’artifice ont également été tirés dans la nuit.
Au mois de mai, une free party avait déjà réuni plus de 150 personnes, au même endroit. Pour rappel, au-delà de 500 participants, une déclaration en préfecture est nécessaire.
Yann CLOCHARD