Hausse des prix : la facture est salée pour ces commerçants du Finistère. ( OF.fr – 14/10/22 – 19h02 )

Comme tant d’autres, Sacha Robin, du restaurant l’Écailler des Abers, à l’Aber Wrac’h, prend de plein fouet la hausse de l’énergie et du coût des matières premières.
Comme tant d’autres, Sacha Robin, du restaurant l’Écailler des Abers, à l’Aber Wrac’h, prend de plein fouet la hausse de l’énergie et du coût des matières premières. 

Quelle que soit l’activité, le commerce est touché de plein fouet par la hausse de l’énergie et des matières premières. Exemple à Landéda, dans le nord du Finistère.

La facture énergétique n’est pas la seule qui augmente. Les commerçants témoignent. Sur l’ensemble de l’année écoulée, Kristen, gérant de Lucky Pizza (pizzas à emporter), à Lannilis, a fait le point. « C’est dramatique. La viande a augmenté de 80 %, l’énergie de 20 %, les emballages de 70 %, le fromage de 50 %, les légumes de 30 à 60 %. Les oignons ont baissé de 5 %, maigre consolation », assène-t-il.

Au Café du port à Landéda, Jonathan, le patron, s’attend quant à lui à de fortes augmentations du coût des matières premières. Son questionnement est d’autant plus grand que c’est sa première année d’exploitation avec un poste énergie incompressible.

Passer à l’induction

Même constat chez Ty Room, salon de thé. Fréderig, qui gère l’établissement avec son mari, nous fait état d’un impact sur l’activité. Ils pensent moduler les heures et jours d’ouverture en fonction de la rentabilité.

Sacha, qui est chef de cuisine à l’Écailler des Abers, restaurant de fruit de mer, va changer son mode de cuisson pour passer à l’induction dans le but de réduire sa facture de gaz. Il fait état d’une hausse salariale de 12 % au printemps et prévoit une nouvelle hausse de 15 % pour la fin d’année. Il fait état également d’une lourde inflation des produits d’épicerie dans leur ensemble ainsi que de nombreuses ruptures.

À la crêperie du port, Monique, la gérante, a diminué sa carte et anticipé sa livraison de gaz. Au restaurant Le pot de beurre, David, le patron, déclare être obligé de calculer sa marge au jour le jour. Il n’y a plus de carte mais une ardoise.

« On va devoir augmenter la carte »

Christelle, qui gère le restaurant La Palue est choquée : « C’est une catastrophe, j’ai 100 % d’augmentation. C’est à nous de compenser mais on ne peut pas augmenter tout le temps, on ne peut pas prendre le client en otage.

Même constat édifiant au restaurant Le Vioben. Yvon Morvan, chef, déclare : Ça va être compliqué, tout a augmenté. Ça va être tendu, nous allons devoir augmenter de 15 % la carte d’hiver. Normalement, nous tournons à 23. Actuellement, nous sommes 20 et je n’embauche pas. Je temporise.

À La boulangerie des Abers, récemment reprise, Chloé et Olivier ne cuisent plus l’après-midi pour réduire les coûts. Les matières premières ont également augmenté.

L’Atelier Coiffure, dirigé par Anita, subit quant à lui une augmentation de 47 % de sa facture sans pour autant augmenter sa consommation. Pourtant, le salon dispose de panneaux solaires. Le magasin Utile voit sa facture énergétique multipliée par 4. Disposant de chambres froides et de fours, il n’a que peu de solutions.

Source : Hausse des prix : la facture est salée pour ces commerçants du Finistère (ouest-france.fr)

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