Par Maxime LAVENANT
Actuel secrétaire général par intérim de la CGT des Territoriaux d’Hennebont (Morbihan), Yannick Le Faouder devrait être conforté dans son rôle lors du prochain congrès local, prévu le 9 juin 2023, où il est pour l’instant le seul candidat.
Il est très probablement le futur secrétaire général de la CGT des Territoriaux d’Hennebont (Morbihan), dont il assure l’intérim depuis janvier 2023 et le retrait de Thibault Le Dévéhat, parti se consacrer pleinement à la coordination syndicale départementale.
Alors que l’élection doit se tenir le 9 juin 2023 durant le prochain congrès local, Yannick Le Faouder n’a pour l’instant aucun candidat face à lui. Dans une section habituée au consensus pour la désignation de ses dirigeants, le contraire serait d’ailleurs une « surprise », reconnaît l’intéressé.
« Gamin des cités »
Jusqu’alors vice-secrétaire, autrement dit numéro 2 des Territoriaux, Yannick Le Faouder fait office de successeur naturel. Une étiquette que cet homme jovial de 57 ans ne revendique pas, ayant même tenté de convaincre une collègue « plus jeune » d’y aller à sa place.
« À mon âge, je n’ai aucune ambition, assure-t-il. Je préfère rester au niveau local. À courir plusieurs lièvres, on n’en attrape aucun. » Une saillie qui n’a rien d’une critique vis-à-vis de son prédécesseur. « Je ne dis pas que les autres ne sont pas utiles, il en faut à tous les niveaux. Mais je sais d’où je viens, je suis un gamin des cités , poursuit le quinquagénaire, qui a grandi dans la cité Grimau. Mon père travaillait à la Société bretonne de fonderie et de métallurgie (SBFM), à l’époque les familles de fondeurs y étaient rassemblées. »
Par ce père ouvrier, « j’ai toujours baigné dans le mouvement syndical », dit cet historique de la CGT. Il y entre en 1993, dans la foulée de son embauche à la Ville. Il y occupe actuellement un poste d’agent de maîtrise au service des espaces ludiques (aires de jeux, etc.).
« Les Gilets jaunes sont passés par là »
Ce sens de l’engagement l’a aussi poussé à s’investir dans le milieu associatif, où il a occupé diverses responsabilités. À commencer par le comité des œuvres sociales de la Ville (l’équivalent municipal du comité d’une entreprise), qu’il préside depuis… 1994.
Homme de terrain, Yannick Le Faouder entend « être présent, aller dans les services », s’il prend la tête de la CGT, seul syndicat élu chez les Territoriaux hennebontais, auxquels adhère environ un tiers des quelque 300 titulaires. Un taux honorable, mais qui avait tendance à s’effriter ces dernières années. Avant que la large mobilisation contre la réforme des retraites ne provoque « un boom des adhésions ».
Un regain bienvenu mais qui ne suffit pas à masquer la désaffection des plus jeunes pour la lutte syndicale. « Pour certains, nous sommes trop gentils, pas assez mordants, constate Yannick Le Faouder. Les Gilets jaunes sont passés par là. Maintenant, il y a l’idée qu’il faut casser pour obtenir quelque chose. Ce n’est pas notre vision. »
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