« Il nous faut des solutions » : les soignants du pôle vasculaire du CHU Brest-Carhaix se mobilisent (OF.fr-16/01/24)

Ce mardi 16 janvier 2024, une quarantaine de soignants s’est rassemblée dans le hall de la Cavale Blanche pour dénoncer le projet Travailler ensemble.
Ce mardi 16 janvier 2024, une quarantaine de soignants s’est rassemblée dans le hall de la Cavale Blanche pour dénoncer le projet Travailler ensemble. | OUEST-FRANCE

Ce mardi 16 janvier 2024, une quarantaine de soignants se sont mobilisés dans le hall d’accueil de la Cavale-Blanche, à Brest (Finistère). Ils dénoncent le projet de réorganisation des soins mis en place par la direction.

Par Emma GEORGES

Ce mardi 16 janvier 2024, une quarantaine de soignants des services de soins du pôle vasculaire du CHU Brest-Carhaix s’est rassemblée, à 14 h, dans le hall de la Cavale Blanche. Avec cette mobilisation, ils souhaitent dénoncer le projet Travailler ensemble. Celui-ci a été mis en place par la direction « pour être moins dépendants des recrutements d’été, proposer des éléments d’attractivité aux professionnels de santé et rééquilibrer les emplois sur l’ensemble des services », explique Laurence Jullien-Flageul, coordinatrice générale des soins.

Des soignants « mis devant le fait accompli »

Au cours des fêtes de fin d’année, les soignants du pôle vasculaire, qui comprend la pneumologie, la neurologie, la cardiologie, la médecine interne et les soins intensifs, ont été informés des nouvelles mesures qui seront mises en place à partir de mars. Parmi celles-ci, le passage à onze patients par binôme infirmier/aide-soignant, alors qu’actuellement un infirmier et deux aides-soignants ont en charge douze patients. « C’est irréaliste », affirme Fabienne Guevel, infirmière. « Tout le monde sait que les moyens ne seront pas suffisants », ajoute Pascale Lestideau, de la CFDT, qui décrit des agents déjà « épuisés ».

Les syndicats reprochent un manque de dialogue lors des prises de décision. « Il n’y a eu aucune concertation », affirme Thomas Bourhis de la CGT. Un ressenti partagé par une partie des soignants qui trouvent qu’ils ont été « mis devant le fait accompli ». De son côté, la direction de l’hôpital affirme avoir dialogué et fait les ajustements qui étaient nécessaires. « Des discussions, il y en a eu et il y en aura d’autres. Après, peut-être que certains en attendaient plus », explique Quentin Hénaff, directeur des ressources humaines, qui a visité ce mardi le service neurologie. Un effort remarqué par Sandrine Mallem, aide-soignante, même si elle espère que des propositions vont être faites par la direction : « On nous écoute, c’est bien, mais maintenant il nous faut des solutions ».

« Est-ce qu’on maintient la pression ? »

Quentin Hénaff, comprend cette « forme d’inquiétude », qui touche de nombreux salariés : « Quand vous avez un nouveau projet, il y a forcément de l’anxiété. Mais on entend pratiquement autant de professionnels qui demandent d’accélérer le calendrier que de professionnels qui sont inquiets. »

Après le rassemblement, les syndicats se sont réunis pour évoquer la suite de l’action. « Est-ce qu’on temporise ou est-ce qu’on maintient la pression ? », demande Thomas Bourhis. La réponse est unanime : tous conviennent de poursuivre la mobilisation. Ils comptent déposer un préavis pour faire grève mardi 23 janvier 2024.

A lire également: https://www.letelegramme.fr/finistere/brest-29200/au-chru-de-brest-le-pole-vasculaire-craint-de-devenir-un-dispensaire-6506527.php (Steven Le Roy 16/01/24)

Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/il-nous-faut-des-solutions-les-soignants-du-pole-vasculaire-du-chu-brest-carhaix-se-mobilisent-7542afbe-b44e-11ee-be97-0ca6f5a426b0

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/il-nous-faut-des-solutions-les-soignants-du-pole-vasculaire-du-chu-brest-carhaix-se-mobilisent-of-fr-16-01-24/

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