Contrats de travail irréguliers, salaires, heures supplémentaires et primes de repas non versés… La CFDT du Finistère a défendu quatre salariés étrangers devant le conseil des prud’hommes. Un volet pénal pourrait suivre pour deux dossiers.
« En l’espace de trois mois, la CFDT du Finistère a obtenu la condamnation aux prud’hommes de trois employeurs qui exploitaient des travailleurs étrangers », indique l’Union départementale, dans un communiqué.
« Ce sont des personnes, non adhérentes à la CFDT, qu’on a défendues parce qu’elles sont venues nous voir à Brest », développe Joël Le Dantec, responsable politique droit du travail au syndicat.
Une procédure courte – dite en référé -, a été engagée afin que ces salariés puissent percevoir les salaires leur étant dus.
« Esclavagisme moderne »
« Un premier salarié, d’origine afghane, était embauché en tant que maçon sur un chantier de rénovation à Brest. Un deuxième, d’origine pakistanaise, travaillait comme cuisinier dans un restaurant à Landerneau. La troisième situation concernait un père et son fils, de nationalité espagnole, qui réalisaient des travaux de rénovation d’un hôtel sur la côte nord finistérienne », hébergés sur place « dans un logement insalubre ».
Dans le premier et le dernier cas, une procédure est également lancée au pénal pour travail dissimulé.
« Ces quatre salariés ont en commun d’avoir été abusés par des employeurs et pour certains d’entre eux d’avoir dû supporter des conditions de travail qui pourraient s’apparenter à de l’esclavagisme moderne : contrats de travail irréguliers, salaires, heures supplémentaires et primes de repas non versés », dénonce le syndicat.