La section Bretagne-Grand Ouest de l’association des orphelins de déportés, fusillés et massacrés de France (AODFMF) s’inquiète de voir disparaître ses membres. L’enjeu est de taille : celui de perpétuer la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale afin d’œuvrer pour la paix.
Par Stéphanie HANCQ
« La mémoire s’estompe » souffle Yves L’Helgouac’h, vice-président de la section Bretagne-Grand Ouest de l’Association des orphelins de déportés, fusillés et massacrés de France (AODFMF). Cette dernière œuvre pour la mémoire des enfants victimes de la Seconde Guerre mondiale et les « horreurs » qu’eux et leurs proches ont vécues. « Malheureusement, nous sommes de moins de moins nombreux », explique Georges Guilchet, le président de l’association. Actuellement 96 adhérents, ils étaient plus de 250 encore en 2018.
Témoigner pour la paix
Leur crainte ? Que leur message ne disparaisse avec le temps : « Nous avons subi, par la mort de nos parents déportés dans les camps, un préjudice douloureux. C’est la raison pour laquelle nous dénonçons les conflits actuels dans le monde : on est passé par là, les bombardements, la déportation de nos parents… On comprend d’autant mieux les victimes de ces conflits. Et nous ne voulons pas que nos enfants et petits-enfants vivent la même chose. Il est important d’entretenir cette mémoire et d’œuvrer pour la paix », confie Yves L’Helgouac’h.
Lundi 20 novembre à Concarneau, le bureau préparait sa prochaine assemblée générale prévue en mai 2024 à Carhaix (Finistère). « Nos rangs se clairsèment. Mais nous avons un devoir de mémoire, c’est la raison pour laquelle nous continuerons à témoigner », conclut Georges Guilchet.
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