Immobilier à Brest : le collectif Au Pied du mur veut construire une opposition durable. ( LT.fr – 06/07/22 – 9h30 )

Le collectif Au pied du mur s’apprête à déposer ses statuts associatifs. Ses principes : « concertation, qualité des logements, mixité sociale et respect de l’écosystème et de la biodiversité ».
Le collectif Au pied du mur s’apprête à déposer ses statuts associatifs. Ses principes : « concertation, qualité des logements, mixité sociale et respect de l’écosystème et de la biodiversité ». (Photo Le Télégramme / Pierre Chapin)

Créé en septembre 2021 pour fédérer les opposants à des projets immobiliers sur Brest métropole, le collectif Au pied du mur va se structurer sous forme associative. Avec l’ambition de peser sur l’urbanisme brestois.

À première vue, ce n’est pas forcément une très bonne nouvelle pour les promoteurs immobiliers. Comme dans les autres métropoles françaises où les recours fleurissent, les opposants brestois, jusqu’alors isolés dans leurs propres combats, ont décidé de se fédérer.

Réunis depuis septembre 2021 dans le collectif Au Pied du mur, ils mettent en pratique la maxime voulant que l’union fasse la force : ils échangent désormais sur leurs procédures, organisent des visites de site ou rassemblements contestataires, et militent ensemble pour l’organisation, par la collectivité, d’Assises de l’urbanisme.

On n’est pas des têtes brûlées, on se veut davantage comme une association d’utilité publique

« On est des lanceurs d’alertes »

« On va maintenant se constituer en association », annoncent ses membres. « Pas dans une visée politique, mais comme un réseau d’entraide pour des citoyens isolés ». Car eux estiment que leurs combats sont justes, face à un phénomène de « construction débridée » sur le territoire. « Quand on lève des problèmes dans un permis de construire, qui a pourtant été validé par les services de Brest métropole, on est des lanceurs d’alertes, d’une certaine façon », revendique Jean-Pierre Bail.

Parmi les voix du collectif, certains ont réclamé, ces derniers mois, un moratoire sur les constructions dans Brest métropole, idée qui a fait bondir la plupart des élus de la collectivité. Aujourd’hui, tous ne reprennent pas cette revendication à leur compte. « On n’est pas des têtes brûlées, on se veut davantage comme une association d’utilité publique ».

« Déséquilibre entre le poids des promoteurs et celui du citoyen »

Entraide dans les dossiers de contentieux ou formation des citoyens aux questions d’urbanisme, d’environnement et de droit de la construction sont ainsi au programme de la future association. Ses futurs membres ont déjà défini les valeurs cardinales des projets immobiliers qu’elle juge acceptables : concertation, qualité des logements, mixité sociale et respect de l’écosystème et de la biodiversité.

« Aujourd’hui, il y a un déséquilibre entre le poids des promoteurs et celui du citoyen. Pourquoi, en signant les clauses de confidentialité qui vont bien, l’association n’aurait pas accès au dossier pendant l’instruction d’un permis, pour les projets les plus importants ? Cela permettrait sans doute d’éviter des recours, car notre objectif premier n’est pas d’attaquer », revendiquent les membres d’Au pied du mur.

Auteur : Pierre Chapin

Source : Immobilier à Brest : le collectif Au Pied du mur veut construire une opposition durable – Immobilier : Brest face à la fronde des riverains – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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