Cela fait huit jours que le feu est apparu à Brasparts (Finistère), dans les monts d’Arrée. Au total, 1 771 hectares de végétation sont partis en fumée depuis le lundi 18 juillet 2022. Après une reprise des incendies vendredi 22, un point sur la situation a été fait, ce mardi 26 juillet. Le président du conseil départemental, Maël de Calan, a annoncé que le Département portera plainte.
On pensait les monts d’Arrée sortis d’affaire au bout de quelques jours, après les incendies qui se sont déclarés à Brasparts (Finistère), lundi 18 juillet 2022, et ont ravagé 1 725 hectares de landes. Mais le feu a repris vendredi 22 juillet, brûlant 46 hectares supplémentaires. Par ailleurs, une enquête avait été ouverte par le parquet de Quimper. Et celui-ci a confirmé l’origine criminelle des deux incendies déclenchés à Brasparts et Brennilis.
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Un point de la situation a été fait ce mardi 26 juillet. Voici ce qu’il faut retenir.
Le Département va porter plainte
Le président du Conseil départemental du Finistère, Maël de Calan, a d’abord pris la parole ce mardi matin pour faire annonce. Il a précisé que « le Département portera plainte au nom du Finistère, puisque ces incendies seraient d’origine criminelle. Et il se portera partie civile ».
Les feux « fixés » mais pas « éteints » selon le préfet
Huit jours après les premières flammes qui ont brûlé une zone « composée de landes, de sapinières et de feuillus », la terre continue d’être consumée. Mais le préfet du Finistère, Philippe Mahé, a assuré que les feux sont « fixés ». « L’incendie est maîtrisé mais pas éteint. Il y a encore 190 sapeurs-pompiers sur place. »
Depuis le mont Saint-Michel-de-Brasparts, des fumées étaient d’ailleurs toujours visibles par endroits. « Dans les tourbières, ça peut durer plusieurs mois », confie un pompier.
Un groupe de travail en septembre
Le président du Département a également annoncé l’installation d’un comité de pilotage. Celui-ci va « coordonner la renaturalisation des monts d’Arrée. Il s’agit de réunir tous ceux qui ont quelque chose à dire de cette opération et faire en sorte que tout ce qui relève du rythme des hommes soit conduit très rapidement ». La première réunion aura lieu au début du mois de septembre 2022.
« Deuxièmement, il y faut déterminer ce qui revient de la décision publique pour établir avec les experts ce que nous voulons faire, prévient Maël de Calan. La période de plantation intervient entre novembre et février. Le plus grand des surfaces relève de la nature. Mais tout ce qui relève de la main de l’homme, les clôtures et la chapelle à restaurer, doit être fait avant le printemps 2023. »
Le président du conseil départemental espère que l’ensemble des travaux qui relèvent de la main de l’homme seront finalisés « avant le 18 juillet 2023, qui sera le triste anniversaire de cet incendie criminel ».
Des œuvres d’art sauvées
« Nous n’avons pas eu l’occasion de le dire. Nous avons réussi à sauver des œuvres d’art en cours de restauration dans un certain nombre d’ateliers présents sur le site incendié. » Le préfet s’est félicité du fait que ces feux n’aient fait aucune victime. « Nous devons tirer des enseignements de tout ce qui a été fait pendant ces incendies. Ce que je retiens, c’est que le capital économique et culturel du secteur a été sauvé. »
Quarante exploitations agricoles impactées
Après le passage des flammes, reste à évaluer les dégâts. Selon le préfet du Finistère, une quarantaine d’exploitations agricoles ont été touchées. « Il faudra vérifier les conditions d’indemnisations. Nous sommes attentifs à ce qu’il n’y ait aucune pénalisation des exploitants. On assure qu’il y aura une simplification de l’accès aux aides. »
Par ailleurs, le président du conseil départemental, Maël de Calan, a insisté sur le fait que le Département « indemnisera les agriculteurs pour les frais engagés, notamment le carburant ».
Mathias LANDRY et Yann CLOCHARD