À Plouégat-Guerrand, près de Morlaix (Finistère), une dizaine d’étudiants bénéficient de produits alimentaires et d’hygiène, distribués par la commune. Budget très limité, mobilité… Ils nous racontent comment ils gèrent leur porte-monnaie et leur temps.
Des pâtes, des conserves, des produits d’hygiène… Mais aussi des produits plaisirs comme du chocolat. C’est ce que Brigitte Lozac’h, adjointe en charge des affaires sociales à la mairie de Plouégat-Guerrand (Finistère), a distribué à une dizaine d’étudiants, samedi 6 janvier 2024.
Menée pour la deuxième fois, cette action permet aux étudiants nés en 2005, de repartir avec deux sacs bien garnis. Les produits proviennent de la collecte alimentaire organisée en novembre 2023. « Nous avons complété l’offre avec des barres de céréales, présente l’élue aux jeunes bénéficiaires. Sachez que vous pouvez venir dès que vous en aurez besoin, n’hésitez pas. »
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« Je touche un petit salaire »
Le point commun des jeunes bénéficiaires ? Ils disposent d’un budget limité, très impacté par le coût des transports qui pèse de plus en plus sur le portefeuille des étudiants en milieu rural.
Simon se forme en alternance au métier de chaudronnier : « Je me rends en voiture, trois fois par semaine, pour mes cours à Guingamp. Je m’en sors, car je rentre chez mes parents et que je touche un petit salaire, mais c’est vrai que j’ai de gros frais de gasoil et d’assurance. Ce n’était pas possible pour moi de prendre un logement près du lycée, pour ne l’occuper que deux ou trois nuits dans la semaine. »
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« Le covoiturage marche assez bien »
Même constat pour Awen, en BTS en alternance à Brest. « Je suis obligé d’avoir un logement à Brest, précise Awen. Pour rentrer, je dois me débrouiller, le covoiturage à partir de Brest marche assez bien. Mais pour m’en sortir, je travaille pendant les vacances. »
Mathis, qui partage son temps entre le lycée agricole de Gourin et une entreprise, dispose quant à lui de son propre véhicule. Une solution plus rapide que le train ou le bus, puisqu’il faut près de quatre heures pour parcourir la distance entre Morlaix et Gourin.
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« Il m’arrive d’attendre plus d’une heure »
Maëlis prépare un diplôme d’infirmière à l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Morlaix et rentre chez ses parents, tous les soirs. Dans le pays de Morlaix, les transports en commun sont gratuits, mais pas toujours adaptés aux horaires décalés : « Je prends le car parce que je n’ai pas encore le permis de conduire. Je suis confrontée à des horaires qui ne correspondent pas aux miens, il m’arrive d’attendre plus d’une heure pour les correspondances. Le matin, par exemple, lorsque je commence à 8 h, je suis obligée de prendre un car qui me dépose à 7 h 30 devant l’école alors que celle-ci n’est pas ouverte. » La jeune fille a bien pensé au covoiturage « mais il est difficile à mettre en place. »
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