« J’ai dû augmenter mes heures de travail pour payer mon loyer », raconte un étudiant à Brest (OF.fr 15/09/2023)

Cette année, le coût de la rentrée universitaire atteint un record en France selon les organisations étudiantes. Si la Bretagne reste une région où le coût de la vie est moins élevé, à Brest (Finistère), les étudiants subissent une forte hausse des loyers ces dernières années.

Florian Pennec, 21 ans, est étudiant à la fac des Lettres de Brest. | OUEST-FRANCE

Quand Florian Pennec a emménagé dans son deux-pièces dans le centre-ville de Brest cet été 2023, il a aussi dû changer son contrat de travail. L’étudiant en licence de psychologie travaille désormais 30 heures par semaine, contre 24 auparavant. « Depuis que j’ai commencé mes études, à 18 ans, j’ai travaillé à côté. Au début, c’était pendant les vacances, ça n’empiétait pas beaucoup sur mes cours. Mais depuis que je dois me loger à Brest, je suis obligé de travailler davantage », raconte-t-il.

Travail « fatigant et chronophage »

Le jeune homme de 21 ans, brestois d’origine, vivait d’abord chez ses parents. « Mais ils ont déménagé à Morlaix, alors j’ai fait le choix de trouver un logement ici. Faire le trajet tous les jours est faisable mais vu le prix de l’essence, au niveau budget, c’était trop important. » Étant non boursier, il avait besoin de revenus pour payer ses 500 € de loyer et 100 € de charges par mois pour 42 m². «Auquel il faut rajouter Internet, le téléphone, les assurances… », énumère-t-il.

Pour autant, il s’estime chanceux. « Je suis en CDI, j’ai les avantages comme les congés payés, que je peux poser sur des périodes de stage obligatoires à l’université, mais la plupart des étudiants qui travaillent sont en CDD », raconte le membre du syndicat étudiant l’Union Pirate.

Florian Pennec travaille dans une boucherie anti-gaspi, où il fait des mises en rayons comme de la vente. Un travail « fatigant » et « chronophage » qui a un impact sur ses études.

« Je devrais sûrement rater des cours »

Il redouble actuellement sa troisième année de licence et ne commencera les cours qu’en janvier. Cependant, il n’est pas assuré que son emploi du temps de cours sera compatible avec son travail. « Comme l’année dernière, je devrais sûrement rater des cours et compter sur mes camarades pour les rattraper. » Il travaille tous les jours de la semaine, et parfois les week-ends. « En travaillant, je suis obligé de sacrifier des activités et notamment ma vie étudiante. Je finis le travail à 19 h parfois. Quand mes amis m’invitent à sortir, je dois faire un choix entre aller avec eux ou étudier. »

L’étudiant constate que les loyers ont « explosé » après le Covid. En effet, selon l’indicateur du prix de la vie étudiante publié par l’Unef, le prix moyen des loyers de studios ou T1 privilégiés par les étudiants a augmenté de 13,78 % en 2022-2023 par rapport à l’année précédente. Pour 2023, selon l’indicateur de la Fédé B, qui rassemble les associations étudiantes de Bretagne occidentale, la hausse est de 4,53 %.

« On peut encore trouver des logements au loyer raisonnable, mais la plupart sont aussi en mauvais état. Faute de trouver mieux, les étudiants vont y rester », détaille Florian Pennec. Selon le jeune engagé au sein de l’Union pirate, la situation dépend « des choix de l’État. C’est un problème national qui ne va pas se régler à l’échelle de la ville ». Malgré tout, Brest reste une des villes étudiantes les moins chères en France.

Auteur : Mathilde TONNERRE

Source : « J’ai dû augmenter mes heures de travail pour payer mon loyer », raconte un étudiant à Brest (ouest-france.fr)

URL de cet article : « J’ai dû augmenter mes heures de travail pour payer mon loyer », raconte un étudiant à Brest (OF.fr 15/09/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)

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