KPRF : pour vaincre l’Occident collectif, nous devons nous mettre à l’école des bolcheviks. ( Histoire & Société – 30/10/22)

Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Youri Afonine a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Russia-1. Notez que la question sur laquelle nous insistons aujourd’hui 30 octobre 2022, à savoir qu’est ce que sera le monde multipolaire qui est en train de naître sous nos yeux? est au centre de tous les débats. Elle se présente pour les Russes dans l’urgence: l’occident capitaliste, l’OTAN s’est ligué contre la Russie, est-ce que celle-ci peut vaincre et empêcher son démantèlement programmé comme l’a été celui de L’URSS ? Oui à la seule condition de retrouver ce qui a permis la victoire : le bolchevisme. Le capital le sait et nous avons récemment publié un texte d’idéologues ukrainiens qui voient la possibilité d’en finir avec ce qui reste de communisme en détruisant la Russie. Mais ce qui se joue va bien au-delà encore, le passage à un monde multipolaire semble inévitable, celui-ci sera-t-il celui de la concurrence, des guerres ou celui des souverainetés respectées et des coopérations, le socialisme. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

Le sujet de discussion dans le studio était la question suivante : la Russie peut-elle vaincre l’Occident collectif, qui soutient le régime de Kiev ? Youri Afonine a rappelé que nous avons deux exemples de telles victoires dans notre histoire. En ces jours d’octobre, il y a 100 ans, la guerre civile a pris fin en Russie. Cette guerre s’est accompagnée de l’intervention militaire de quatorze pays étrangers. Dans les actions des interventionnistes, l’intention de piller notre pays, de le démembrer et de le détruire était clairement lisible. Mais l’Armée rouge a vaincu tant les interventionnistes que les gardes blancs et les séparatistes nationaux soutenus par eux. Fin octobre 1922, l’Armée rouge entre dans Vladivostok. Les troupes du corps expéditionnaire japonais fuient l’Extrême-Orient.

Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a souligné que la guerre civile en Russie a commencé comme une confrontation sociale, de classe. Mais en raison de l’intervention de pays étrangers, la guerre est également devenue une guerre de libération nationale de la part de la République soviétique.

Lors de la Grande Guerre Patriotique, a ajouté Youri Vyacheslavovich, nous avons été confrontés à la quasi-totalité de l’Europe continentale, qui travaillait pour l’Allemagne nazie. Seules la Grèce et la Yougoslavie disposaient d’un mouvement partisan vraiment puissant, tandis que le reste des pays européens sont devenus partie intégrante de la machine militaro-industrielle d’Hitler. Mais nous avons encore gagné. Il faut se souvenir de toutes ces leçons. Il est nécessaire de prendre en compte l’expérience soviétique de la résistance réussie aux coalitions occidentales et de la résolution efficace des tâches les plus difficiles de nature militaire, sociale et économique.

Pourquoi notre pays a-t-il été vaincu dans ces deux cas par un ennemi disposant de ressources bien plus importantes ? Parce que, a souligné le premier vice-président du comité central du KPRF, le peuple était uni par la puissante idée de justice sociale.

Youri Afonine a exprimé l’opinion que le Conseil de coordination pour les besoins des forces armées nouvellement établi sous le gouvernement russe reproduit partiellement le Comité de défense d’État de la Grande Guerre patriotique. Guennadi Andreievitch Ziouganov a parlé à plusieurs reprises de la nécessité de créer un tel Conseil. Oui, il aurait été plus correct de commencer la transition vers une économie de type mobilisation plus tôt – au premier stade de l’opération militaire spéciale, ou, mieux encore, avant qu’elle ne commence. Nous devons résoudre ces problèmes maintenant.

Le travail des structures de pouvoir, des organes directeurs, des entreprises et des organisations, de la vie publique – tout doit être transféré sur les rails militaires et subordonné à un seul objectif – gagner. Cela nécessitera un budget qualitativement différent, une vitesse, une qualité et même une philosophie de prise de décision fondamentalement différentes.

Beaucoup de choses dépendent de l’efficacité de notre travail aujourd’hui, a déclaré Youri Afonine. Car l’ennemi évalue non seulement le potentiel militaire de notre pays, mais surtout son potentiel économique. Il s’agit de la production de défense, de l’état des infrastructures et de l’énergie, des questions de sécurité alimentaire, etc.

Le premier vice-président du comité central du KPRF a souligné que depuis 30 ans, on nous a inculqué une idéologie étrangère, pernicieuse, hostile et de fausses valeurs. Ils ont essayé de nous donner une niche périphérique dans la division mondiale du travail, privant ainsi notre pays de son économie souveraine et de son indépendance même. À cause de cela, nous avons perdu de nombreuses technologies, d’autres que nous n’avons pas réussi à créer à temps, nous avons perdu l’opportunité de produire nous-mêmes de nombreux produits d’importance critique.

Il est bon que nous ayons maintenant cessé de suivre cette voie destructrice et que nous ayons commencé à rattraper notre retard. Le Conseil de coordination sous l’égide du gouvernement russe est conçu pour faciliter cela, a conclu le premier vice-président du Comité central du KPRF.

Source : KPRF : pour vaincre l’Occident collectif, nous devons nous mettre à l’école des bolcheviks. | Histoire et société (histoireetsociete.com)

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