La CGT du Finistère veut explorer son histoire sociale. ( LT.fr – 17/11/22 – 17h46 )

Alain Quesseveur est le premier président de cet institut d’histoire sociale en Finistère, initié par la CGT. Son But ? Valoriser l’histoire ouvrière du département.
Alain Quesseveur est le premier président de cet institut d’histoire sociale en Finistère, initié par la CGT. Son But ? Valoriser l’histoire ouvrière du département. (Le Télégramme/Steven Le Roy)

La CGT finistérienne est dotée depuis jeudi 17 novembre d’un institut d’histoire sociale (IHS) voulu par la centaine d’adhérents à l’association. Le but est de récolter et de classer les archives de l’histoire des luttes sur le département.

Ce n’est ni nouveau, ni une première, ni rien de tout cela. Mais c’est un moment important. « La CGT dispose de son institut depuis 40 ans au niveau national et depuis 30 ans un niveau régional », coupe d’entrée Michel Voyez, prof à la retraite et cégétiste historique. D’ailleurs, dans le Finistère, ils ne se sont pas privés de publier, depuis des années, une revue nommée « Mémoire vivante » qui étrenne son 21e numéro. « Mais nous n’étions qu’un collectif. L’idée avancée aujourd’hui est de se structurer en association, en institut d’histoire sociale du Finistère, afin de nous donner de la visibilité et de nous permettre de rentrer plus facilement en contact avec les services d’archives du département ».

Explorer « la science du malheur »

Ce qui est donc fait, et qui sera présidé par Alain Quesseveur. Parce qu’ici, au sein de cette assemblée générale blanchie sous le harnais mais qui sent encore le piquet de grève, la lutte et le café aux heures du matin, chacun est convaincu « que l’histoire est un combat syndical », que les heures pas toujours heureuses du mouvement méritent bien plus qu’une attention polie. « L’éducation ouvrière est à la base des mouvements », rappelle Michel Voyez dans son discours introductif qui cite l’anarcho-syndicaliste Fernand Pelloutier qui disait en 1898 « ce qui manque à l’ouvrier, c’est la science de son malheur ».

« Valoriser les archives syndicales »

Et de poursuivre en s’interrogeant sur la culture commune qui sait « tout du costume et des danses bretonnes » mais pas beaucoup de son héritage social, « même dans les grandes défaites ». Tels sont les « fronts » baptismaux, sans blasphémer, de cet institut qui a déjà exploré la mort d’Édouard Mazé, ouvrier tué à Brest, Mai 68 et le front pop’ pour des expositions ou des numéros spéciaux. « Il nous faut des sources, il est nécessaire de valoriser les archives syndicales et veiller à leur conservation », insiste Michel Voyez qui souhaite, comme la centaine d’autres adhérents, « nous installer comme une source crédible qui cherche à se faire connaître ».

Auteur : Steven Le Roy

Source : La CGT du Finistère veut explorer son histoire sociale – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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