La jetée de Gaza construite par les États-Unis est hors service moins de deux semaines après son lancement. (TheCradle – 29/05/24)

(Crédit photo : Reuters)

Des problèmes opérationnels et sécuritaires ont tourmenté la structure de 320 millions de dollars depuis sa conception, car les groupes de défense des droits de l’homme ont déclaré à plusieurs reprises que la seule façon de surmonter la famine à Gaza était qu’Israël ouvre tous les points de passage terrestres dans la bande de Gaza

Le 28 mai, les troupes américaines ont « temporairement retiré » une jetée flottante construite sur la côte de Gaza après plusieurs incidents au cours desquels quatre navires militaires américains se sont échoués, un militaire a été grièvement blessé et une partie de la structure a été endommagée par le mauvais temps.

« La reconstruction et la réparation de la jetée prendront au moins plus d’une semaine et, une fois terminées, devront être réancrées à la côte de Gaza », a déclaré mardi la porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh.

La jetée de 320 millions de dollars, qui aurait été construite pour fournir de l’aide humanitaire aux Gazaouis affamés, a été ancrée le 16 mai et a commencé ses opérations peu de temps après. Néanmoins, la semaine dernière, le Pentagone a confirmé qu’aucune des aides humanitaires entrées à Gaza par la jetée n’avait été déchargée.

Depuis le début des opérations de la jetée, l’ONU a transporté 137 camions d’aide depuis la jetée, soit l’équivalent de 900 tonnes métriques, selon des responsables du Programme alimentaire mondial (PAM) qui se sont entretenus avec Reuters.

Les agences d’aide de l’ONU et d’autres groupes humanitaires ont déclaré le mois dernier que Gaza avait besoin d’au moins 500 à 600 camions d’aide humanitaire par jour pour survivre à la situation désastreuse créée par la guerre génocidaire d’Israël.

Le président américain Joe Biden a annoncé son intention de construire la jetée en mars, cinq mois après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proposé l’idée pour la première fois.

Depuis son annonce, les groupes de défense des droits de l’homme et les responsables palestiniens ont souligné que le petit filet d’aide qui peut entrer par la jetée ne répondrait pas aux besoins de la population de Gaza.

La plupart des organisations internationales ont déclaré à plusieurs reprises que Washington devrait plutôt faire pression sur Tel-Aviv pour qu’il autorise l’entrée sans entrave de l’aide via les sept points de passage terrestres qui mènent à l’enclave assiégée.

« Alors que les attaques israéliennes s’intensifient sur Rafah, l’acheminement imprévisible de l’aide à Gaza a créé un mirage d’amélioration de l’accès alors que la réponse humanitaire est en réalité sur le point de s’effondrer », ont déclaré Amnesty International, le Conseil norvégien pour les réfugiés et Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué mardi.

« La capacité des groupes d’aide et des équipes médicales à répondre s’est pratiquement effondrée, avec des solutions temporaires telles qu’un « quai flottant » et de nouveaux points de passage ayant peu d’impact », ajoute le communiqué.

Le point de passage de Rafah, l’un des principaux points d’entrée de l’aide humanitaire, est fermé depuis que les troupes israéliennes s’en sont violemment emparés le 7 mai.

Source : https://thecradle.co/articles/us-built-gaza-pier-out-of-commission-less-than-two-weeks-after-launch

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