La psychiatrie, à Nantes, fait l’objet d’un signalement de la CGT auprès du procureur (OF.fr-27/09/23)

Un soignant dans un couloir de l’hôpital Saint-Jacques. Photo d’archives.

Par Philippe GAMBERT

Dans une lettre au procureur de la République, La CGT du CHU de Nantes alerte « sur une situation de mise en danger des patients (mineurs et adultes) et des professionnels en psychiatrie au sein de l’hôpital Saint-Jacques. »

C’est une lettre recommandée avec accusé de réception. Elle a été adressée au procureur de la République du tribunal de grande instance de Nantes, avec copie au président de la République, Emmanuel Macron, à plusieurs ministres (entre autres à celui de la Santé), au préfet et au directeur de l’Aagence régionale de santé ainsi qu’à la maire de Nantes. Et alors qu’une grève est en cours en psychiatrie à Saint-Jacques, à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO, Sud santé).

Dans cette missive, Béatrice Peron-Soubra et Élise Le Bail, au nom du syndicat CGT du CHU de Nantes, font un signalement, auprès, donc, de l’autorité judiciaire, « sur une situation de mise en danger des patients (mineurs et adultes) et des professionnels en psychiatrie au sein de l’hôpital Saint-Jacques (CHU de Nantes) ».

Alors que les fermetures de lits se multiplient dans les hôpitaux et particulièrement en psychiatrie, notamment dans les Pays de la Loire, Béatrice Peron-Soubra et Élise Le Bail pointent du doigt la fermeture provisoire (jusqu’au 6 novembre) de quatre lits sur douze dans l’unité Espace (unité accueillant des jeunes de 15 à 20 ans, présentant des risques suicidaires). Les huit jeunes restant devront, de surcroît, déménager chaque soir au sein de l’unité Tati (unité d’admission en psychiatrie adulte), ce qui entraîne, par un jeu de chaises musicales, la fermeture de huit lits pour les adultes.

Dans sa lettre au procureur, la CGT craint particulièrement que cette décision déstabilise des jeunes déjà fragiles qui pourraient être confrontés à des adultes qui souffrent de graves pathologies. Ce que dément le CHU qui affirme qu’une organisation spécifique est mise en place pour éviter tout risque.

Cette organisation durant quelques semaines a été rendue nécessaire, faute de personnels en nombre suffisant. Et en attendant de recruter. La CGT a calculé que « 54 postes infirmiers (postes vacants, arrêts de travail…) sont manquants sur l’ensemble du secteur de la psychiatrie au sein du CHU de Nantes ».

Par ailleurs, le syndicat rappelle qu’il ne cesse depuis des années d’alerter sur la dégradation des conditions de travail de tous les hospitaliers. Et il cite le rapport d’activité du service de santé au travail 2022, selon lequel « les risques psychosociaux (pour les personnels du CHU restent extrêmement préoccupants ».

source: https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/psychiatrie-signalement-aupres-du-procureur-50750d1e-5d30-11ee-99ba-0ddcab22a183

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/la-psychiatrie-a-nantes-fait-lobjet-dun-signalement-de-la-cgt-aupres-du-procureur-of-fr-27-09-23/

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