Lima, 25 janvier (RHC) Les forces de sécurité péruviennes ont une nouvelle fois violemment réprimé mardi les manifestants qui ont participé à une grande marche nationale dans les rues de cette capitale, faisant plusieurs blessés et arrestations.
Des médias et des organisations indépendantes, comme la Coordinatiom 14N (@coordinadora14n), ont dénoncé sur leurs réseaux sociaux la manière dont les policiers ont lancé des plombs et des grenades lacrymogènes sur les participants à la manifestation qui exigeait la démission de la présidente désignée Dina Boluarte.
L’utilisateur de Twitter Alex Febrero (@AlexFebrero_) a documenté la “répression brutale devant la Clinique Internationale, Alfonso Ugarte”. Les manifestants avançaient pacifiquement. Il y a un blessé”. Il a ajouté qu’à la Plaza San Martin, dans le centre de Lima, il y avait davantage de blessés.
Malgré les opérations policières, des milliers de Péruviens continuent de réclamer la démission de Boluarte, la fermeture du Congrès, des élections anticipées pour 2023 et la libération du président déchu Pedro Castillo.
Depuis le début des manifestations le 7 décembre au Pérou, plus de 60 personnes ont été tuées, dont 46 par les forces de sécurité.
Bien que la répression des manifestations par les forces de sécurité ait été documentée, le président désigné a assuré que ce sont les manifestants eux-mêmes qui sont responsables de la violence dans le pays.
“Il y a des vidéos où l’un des hommes qui sont dans la marche saisit apparemment une guaraca et ce n’est pas une fronde, c’est une arme qui tire et tue le camarade qui est à côté de lui ou depuis une propriété privée un coup de feu est tiré et tue quelqu’un qui est dans la manifestation. Ce n’est pas la police qui tire”, a déclaré Boluarte.
Ce mardi et depuis Buenos Aires, capitale de l’Argentine, où se tenait le VIIe sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac), la présidente du Honduras, Xiomara Castro, a exprimé sa solidarité avec M. Castillo, qui est en état d’arrestation depuis le 7 décembre pour une prétendue rébellion.
“Nous condamnons le coup d’État au Pérou et l’agression dont est victime le peuple péruvien. Notre solidarité avec le président légitime et élu Pedro Castillo et nous envoyons sa libération immédiate”, a déclaré le dirigeant hondurien.
Dans ce contexte, le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, après avoir condamné la répression policière contre les manifestants au Pérou, a exhorté les États membres de la Celac à signer un accord pour exiger la libération de Pedro Castillo
Reynaldo HENQUEN