La tension monte à Pencran et sur tous les sites bretons de Laïta. ( LT.fr – 25/10/22 – 19h21 )

Près de 150 salariés ont débrayé sur le site de Pencran de l’entreprise Laïta.
Près de 150 salariés ont débrayé sur le site de Pencran de l’entreprise Laïta.

Une grande majorité des salariés des sites bretons de Laïta ont cessé le travail, pendant une heure, le mardi 25 octobre 2022. Les négociations salariales sont au point mort après une réunion avec la direction, le vendredi 21 octobre 2022.

Laïta, c’est l’entreprise coopérative laitière du grand ouest qui collecte la production de 4 500 exploitations. L’entreprise qui emploie 3 150 salariés va bien, avec un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros en 2021. On ne peut pas en dire autant des salariés de l’entreprise. Sur le site de Pencran, comme à Ploudaniel et dans tout le grand Ouest (six sites sont concernés), une majorité d’employés a débrayé, le mardi 25 octobre 2022. Entre les usines de Pencran et Ploudaniel, ils ont été plus de 300 à cesser le travail, pendant une heure. Cet arrêt de travail est un signal pour signifier à la direction qu’ils resteront mobilisés pour obtenir des augmentations de salaires.

Une demande précise

L’intersyndicale mobilisée ce mardi (CFDT, CGT, CFE-CGC), expose une demande salariale très claire : « Nous demandons aujourd’hui une augmentation des salaires de 3,5 % ainsi qu’une prime de 1 000 € », explique Xavier Le Goff, délégué syndical de la CGT. Les premières négociations salariales annuelles, en mai 2022, ont permis une augmentation des salaires de 1,8 %. Au 1er octobre, un bonus de 1,2 % en moyenne, selon les postes, avait été accordé. Les deux parties étaient convenues de se revoir fin octobre pour ajuster ces augmentations sur le coût de la vie.

Pas de beurre dans les épinards

Vendredi 21 octobre 2022 était le jour de l’ajustement. Mais la direction n’avait aucun message pour l’intersyndicale présente. « Lors de cette dernière réunion, nous nous sommes sentis méprisés par la direction, se désole Marie José de la Fuente, déléguée syndicale de la CFE-CGC. La direction humilie les salariés et leurs représentants syndicaux ». Signe de la forte mobilisation, il n’est pas fréquent que la CGT, la CFDT et la CFE-CGC revendiquent à l’unisson.

Au sein de l'entreprise, l'union syndicale est de mise. Maurice Chalouni (CFDT) et Xavier Le Goff (CGT) entourent Marie-José de la Fuente (CFE-CGC).
Au sein de l’entreprise, l’union syndicale est de mise. Maurice Chalouni (CFDT) et Xavier Le Goff (CGT) entourent Marie José de la Fuente (CFE-CGC).

La direction injoignable

« Vendredi, Patrick Lecoq, directeur des ressources humaines, nous a annoncé une augmentation de 1,5 %, ainsi qu’une prime de 400 € en nous précisant que c’était une décision unilatérale de l’employeur et qu’elle marquait la fin des négociations annuelles sur les salaires », regrette Olivier Perrot, délégué CGT sur le site Even de Ploudaniel. « Aujourd’hui, nos demandes ne visent plus l’augmentation de notre pouvoir d’achat. Il s’agit juste de rattraper l’inflation », conclut Marie José de la Fuente. Malgré de multiples tentatives, la direction de Laïta n’a pas répondu à nos sollicitations. D’autres rendez-vous sont-ils prévus ? Impossible de le savoir. En attendant, les salariés de la super-coopérative bretonne sont aujourd’hui comme du lait sur le feu.

Auteur : Valérie Gozdik 

Source : La tension monte à Pencran et sur tous les sites bretons de Laïta – Landerneau – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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