Samedi 1er octobre 2022, à l’appel de la CGT, des salariés de Guerbet ont fait part de leurs revendications sur les conditions de travail.
À l’appel de la CGT, des salariés de l’usine Guerbet de Lanester – le groupe est spécialisé dans la conception de produits de contrastes pour l’imagerie médicale – ont observé une journée de grève samedi 1er octobre 2022, de 9 h à 17 h. Un mouvement, qui, comme l’an passé, est appelé à se reproduire chaque samedi « jusqu’à l’obtention de l’accord signé ».
Pour le syndicat, « le dialogue a été rompu, alors que l’an passé les directions locale et générale de Guerbet semblaient avoir pris en compte nos revendications ». Selon la CGT, « aucune avancée n’a eu lieu, la direction ne reconnaissant pas la pénibilité pour les travailleurs postés (le site tourne en continu 365 jours par an), les risques psycho-sociaux, ni l’augmentation de la charge de travail non compensée par des recrutements »
Les salariés demandent également une ouverture anticipée des négociations salariales annuelles, et une révision de l’organisation humaine pour protéger les salariés en détresse au travail.
La direction répond
Sollicitée par la rédaction Ouest-France, la direction locale de Guerbet fait savoir qu’en matière de pénibilité, « selon les critères légaux, en 2021, quatre personnes étaient éligibles ; leurs comptes ont été abondés ».
S’agissant des risques psychosociaux, « les représentants du personnel et la médecine du travail sont étroitement associés aux structures de prévention ». La direction évoque ainsi la CSE, le CHSCT, le relais d’écoute, la santé au travail, le référent « harcèlement » et la commission qualité de vie au travail.
« Nous formons régulièrement 100 % de nos managers, la dernière formation en date portait sur la prévention des discriminations et la lutte contre le harcèlement », note encore le directeur du site, Frédéric Pétrus.
Enfin, Guerbet Lanester « n’a pas recours aux heures supplémentaires. Nos salariés postés travaillent 28 heures par semaine. Nous avons embauché 60 collaborateurs depuis 2020, dont 11 opérateurs de production en 2022. Nous avons investi 10 millions, notamment pour l’automatisation des processus de production. »