par Christelle Néant
Le 28 avril 2023 à l’heure du déjeuner, l’armée otano-ukrainienne a bombardé le centre de Donetsk à coup de lance-roquettes multiples. Une des roquettes a touché un autobus, qui a pris feu avec ses passagers coincés à l’intérieur. Le bilan actuel des victimes de ce nouveau crime de guerre de l’armée otano-ukrainienne est désormais de neuf morts dont une enfant et 16 blessés.
Le cauchemar de Donetsk a commencé ce matin, par un premier tir de lance-roquettes multiples sur le centre-ville. Deux roquettes de HIMARS frappent la zone résidentielle située au sud du centre de Donetsk, endommageant 11 habitations.
Deux heures plus tard c’est deux salves de 10 roquettes chacune qui frappent plus au nord. Le tir est mené par l’armée otano-ukrainienne avec des lance-roquettes multiples tchèques RM-70 « Vampire » et des roquettes à fragmentation slovaques.
L’armée otano-ukrainienne a visé le centre de traumatologie de Donetsk et toute la zone environnante. L’hôpital est endommagé, et le seul scanner de la région qui s’y trouvait est détruit. Mais surtout, une roquette tombe près d’un bus plein de passager qui remontait la rue de l’Université, juste derrière l’hôpital.
À l’intérieur se trouve une petite fille de 8 ans et sa grand-mère, ainsi que d’autres passagers. La petite est en première classe, elle est née en 2015 et n’a connu que la guerre durant sa courte vie. L’autobus prend feu immédiatement après avoir été touché par les éclats projetés par la roquette à fragmentation que la Slovaquie a fournie à l’armée otano-ukrainienne. Les passagers n’ont pas eu le temps de sortir du bus, et sont morts brûlés vifs à l’intérieur. Ce bombardement a fait neuf morts, dont la petite fille de 8 ans, et 16 blessés. Tous des civils.
Voir le reportage commun fait avec Adrien Bocquet sur place, sous-titré en français :
Lorsque j’arrive sur place une femme se tient sur le trottoir fixant le bus calciné. Je la vois prier. Elle dit que sa mère et sa fille devaient prendre ce bus, et qu’elle n’arrive pas à les joindre. L’attente est atroce. Lorsque le corps de l’enfant est sorti du bus, la femme va vers le corps pour essayer d’identifier s’il s’agit de sa fille. Je la vois revenir en larmes et ne peux m’empêcher de me mettre à pleurer moi aussi. Cette petite avait la vie devant elle, et les terroristes de Kiev l’ont tuée dans un bombardement de terreur qui visait une zone purement civile.
Ce soir, une mère et un père pleurent la mort de leur fille. Ce soir un nom de plus est venu s’ajouter à la longue liste des enfants tués par l’armée otano-ukrainienne dans le Donbass. Une liste inscrite dans le marbre de l’allée des Anges. Puisse le sang de tous ces innocents assassinés retomber sur ceux qui l’ont versé, et sur ceux qui ont fourni à Kiev les armes pour commettre ce bain de sang.
Christelle NEANT
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