Nelly et Anne, infirmières à Landivisiau et Plougonven, sont allées chercher le cercueil à Guingamp, pour le remettre à Myriam (qui a cessé son activité) à Morlaix. (Le Télégramme/Gwendal Hameury)
Né en décembre dernier, le collectif national des « Infirmiers libéraux en colère » (asyndical et apolitique) réclame une revalorisation des actes médicaux des infirmiers (tarifs gelés depuis 2009) mais aussi de leur indemnité forfaitaire de déplacement et des indemnités kilométriques (qui n’ont pas bougé depuis 2012). Pour parvenir à leurs fins, ils multiplient les actions. La dernière en date : le tour de France d’un « cercueil de la profession » renfermant leurs doléances.
Parti de Tours, le 12 mai, journée internationale des infirmiers, il passe actuellement par la Bretagne. Ce vendredi 2 juin, Nelly et Anne, infirmières à Landivisiau et Plougonven, sont allées le chercher à Guingamp, pour le remettre à Myriam, qui a quant à elle rendu sa blouse, mais qui continue de soutenir ses anciens collègues. L’échange a eu lieu place des Otages, à Morlaix. Comme un symbole. « Nous sommes en première ligne mais toujours la dernière roue du carrosse », s’agace le trio. Après un passage par Saint-Pol-de-Léon, le cercueil prendra la direction de Brest, où un échange est prévu sur le polder, lundi 5 juin, à 10 h 30. Ce tour de France prendra fin en octobre prochain, devant le ministère de la Santé, à Paris, où le « cahier noir » des infirmiers libéraux sera remis à François Braun.
URL de cet article : Le cercueil des infirmiers libéraux en colère de passage dans le Finistère (LT.fr 02/06/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)