Le Comité de défense de l’hôpital de Concarneau promet une année d’actions (LT.fr-22/01/23)

Une cinquantaine de personnes ont pris part à cette assemblée générale du Comité de défense de l’hôpital, qui reste combatif et s’inquiète plus globalement de la question de l’accès aux soins dans le pays de Concarneau.
L’année 2023 s’annonce chargée pour le Comité de défense de l’hôpital de Concarneau. Vendredi soir, toute une série d’actions ont été annoncées pour les semaines et mois qui viennent.

Le Comité de défense de l’hôpital de Concarneau ne désarme pas. Vendredi soir, lors de son assemblée générale à la Maison des associations, ses membres ont rappelé leurs inquiétudes quant à l’accès aux soins, dans le pays de Concarneau.

Certes, le cœur de la mobilisation du comité reste l’allongement des horaires d’ouverture des urgences, le retour du Smur de nuit et l’équipement d’un scanner à l’hôpital du Porzou. Mais il porte un regard plus large sur la problématique de santé sur le territoire. « L’accès aux soins n’a fait que s’aggraver », souligne Hélène Derrien, une des porte-parole de l’association, prenant en exemple les départs de quatre médecins généralistes à Concarneau cette année, situation qui risque de laisser des milliers d’habitants dans le désarroi. Avec toutefois quelques points positifs, ces derniers mois. Comme la création du Centre de santé du Moros, l’installation d’un cabinet d’ophtalmologie à Colguen, ou encore l’ouverture d’une maison médicale de garde sur le site de l’hôpital.

Rencontres, sit-in et spectacle

Côté actions, le comité promet une année animée. Avec une rencontre début février avec le maire de Concarneau, qui siège au sein du conseil de surveillance du Centre hospitalier intercommunal de Cornouaille, et d’autres avec le chef du service des urgences ou avec la présidente de la nouvelle Communauté professionnelle territoriale de santé.

« On envisage également une action en direction des urgences, au nom des usagers, indique Hélène Derrien. Mais on n’a pas encore décidé de sa forme ». De même, des sit-in sont prévus, « devant les portes des gens qui pourraient faire avancer les choses », afin de mettre en avant le manque de moyens pour l’hôpital. Une action en direction de l’Agence régionale de santé est aussi dans les tuyaux.

Et puis le comité poursuit sa collecte de témoignages de patients, racontant leurs difficultés à accéder aux soins. Une collecte qui débouchera sur un spectacle, « à la fois dynamique et drôle », programmé en juin au Sterenn à Trégunc. « L’idée étant d’inciter les gens à débattre, et surtout à agir », annonce Hélène Derrien.

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en complément

L’option d’une Équipe paramédicale de médecine d’urgence ?

Présent lors de l’assemblée générale du Comité de défense de l’hôpital, Olivier Bellec, le président de Concarneau Cornouaille Agglomération et maire de Trégunc, a indiqué avoir proposé, en tant que membre du conseil de surveillance du Centre hospitalier intercommunal de Cornouaille, la mise en place d’une Équipe paramédicale de médecine d’urgence (EPMU) à l’hôpital de Concarneau. Une proposition faite à la direction de l’hôpital et à l’Agence régionale de santé.

« Un énorme gain de temps »

« Cette équipe est composée de professionnels de santé, infirmiers, anesthésistes, qui connaissent la gestion des premiers secours, explique Olivier Bellec. Ce qui pourrait partiellement compenser l’absence de Smur et d’urgences, passé une certaine heure. Ça permettrait un énorme gain de temps sur certaines urgences, avec une possibilité de prise en charge 24 h/24 ». Il attend maintenant un retour des autorités compétentes pour en savoir plus sur la faisabilité de cette option, alternative à une réouverture complète des Urgences.

Par ailleurs, concernant l’accès aux soins, l’élu a rappelé que le Contrat local de santé de CCA portait avant tout sur la prévention. « Nous sommes en lien avec la Communauté professionnelle territoriale de santé, mais l’agglomération n’a pas vocation à aller chercher des médecins ».

Il a enfin évoqué le développement du dispositif Asalée, permettant à des infirmiers de travailler en équipe avec des médecins, pour des patients atteints de pathologies chroniques notamment, allégeant ainsi la charge de travail des généralistes. Un protocole existant déjà dans certaines communes de l’agglomération.

Olivier DESVEAUX

source: https://www.letelegramme.fr/finistere/concarneau/le-comite-de-defense-de-l-hopital-de-concarneau-promet-une-annee-d-actions-22-01-2023-13263516.php

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