Le Palais. Il y a 100 ans s’éteignait Sarah Bernhardt (OF.fr-5/02/23)

Sarah Bernhardt dans son jardin de Belle-Ile-en-Mer, une huile sur toile de Georges Clairin (1919), représentée ici« en druidesse ou déesse antique de la nature ».

A l’occasion du centenaire de la disparition de Sarah Bernhardt, qui habitat Belle-Ile-en-Mer, Jean-Luc Komada, auteur de La ménagerie de Sarah Bernhardt parle de l’actrice, peintre et sculptrice.

Trois questions à…

Jean-Luc Komada, écrivain.

Selon vous, quelles étaient les raisons de l’attachement de Sarah Bernhardt à Belle-Ile ?

Je pense toujours à Sarah Bernhardt, dans son fortin. Elle trônait au milieu de sa famille, amis et animaux de toutes sortes. Ils se ressourçaient au milieu de cet espace infini. Un petit coin de paradis sur mer, vierge depuis des siècles, sans aucunes constructions industrielles dans leur champ de vision. Cette fameuse « côte sauvage » avec un point de vue sans taches, une ligne d’horizon qui ouvre l’esprit, à perte de vue. Sarah Bernhardt, comme beaucoup aujourd’hui, aimait Belle-Ile pour sa tranquillité, son authenticité, son cadre de vie naturel unique, où chacun peut se refaire une santé physique et morale.

Quelles étaient les qualités de Sarah Bernhardt ?

Sarah Bernhardt reste dans la mémoire collective comme une militante engagée pour les grandes causes, comme le respect du droit des femmes, la lutte contre l’antisémitisme ou la lutte contre l’homophobie, l’amour des animaux et de la nature. A travers ses multiples tournées internationales, elle joua aussi le rôle de passerelle et dialogue entre les continents et leurs peuples. Elle était l’ambassadrice de la culture française et le trait d’union de l’amitié franco-britannique, américaine ou russe… Sarah Bernhardt amena les Américains à rejoindre les Alliés dans la guerre 14-18, où elle remontait le moral des troupes, à Verdun, dans les tranchées…

Elle fut l’incarnation de l’art sous toutes ses formes, à vocation universelle, accessible au plus grand nombre…

Elle fut aussi une bienfaitrice pour l’île, à travers la Coopérative de distribution de pains, lors de la disette de 1911, sans compter les millions de francs or investis dans la rénovation du fortin, les villas Lysiane, des Cinq Parties du Monde, ou sa ferme qui fit travailler bon nombre d’entreprises belliloises, et donc sources d’emplois, de 1894 à 1922. Son musée attire encore de nombreux visiteurs.

C’est Sarah Bernhardt, avec sa bande d’artistes ou amis, qui fit connaître Belle-Ile et fit venir des milliers de touristes attirés par le site exceptionnel où l’actrice venait passer ses vacances.

Quel serait votre souhait pour lui rendre hommage ?

La grande actrice mériterait bien un buste posé sur une stèle dans un lieu extérieur. « Une petite place » pour la Dame Blanche, comme l’appelaient les Bellilois. A Sauzon, par exemple, où Sarah aimait se promener à la rencontre des insulaires…

source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/le-palais-56360/il-y-a-100-ans-seteignait-sarah-bernhardt-4475d237-d1a2-4713-8829-5acd1092b245

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