Ce dimanche, l’entrée du local du Parti communiste de Rennes a été aspergée de peinture rouge. Un acte revendiqué par le groupe d’extrême droite l’Oriflamme après l’attentat d’Arras.
L’entrée du local du Parti communiste rennais, rue Louis Hémon, a été la cible d’une action revendiquée par le groupe d’extrême droite l’Oriflamme. De la peinture rouge a été aspergée sur le portail d’accès au bâtiment sur lequel ont été collées des affiches : « traîtres à la France Communistes assassins ». Après l’attaque au couteau commise au sein du lycée Gambetta-Carnot d Arras, au cours de laquelle un professeur a été tué, on peut lire sur le compte X de l’oriflamme : « Aujourd’hui le PCF soutient les assassins islamistes comme autrefois il défendait les terroristes algériens du FLN » en précisant « l’entrée du local du PCF rennais, situé rue Louis Hémon a été fermé symboliquement car après l’attaque d’Arras, il est devenu une véritable scène de crime ». Une enquête a été ouverte par la police. Des relevés d’empreintes ont été effectués sur place en début d’après-midi.
« Une polémique montée de toutes pièces »
Depuis vendredi, des voix s’élèvent, le Rassemblement national en tête, pour pointer du doigt notamment la gauche rennaise pour avoir manifesté en 2014, contre l’expulsion de la famille de l’assaillant d’Arras, Mohammed M., alors assignée à résidence à la Guerche-de-Bretagne. « L’ extrême droite tente de créer une polémique montée de toutes pièces. L’auteur présumé du crime, fiché S, dont on parle aujourd’hui avait 11 ans en 2014 au moment où un collectif d’associations rennaises se mobilisait contre l’expulsion de ses parents et de ses frères et sœur » souligne la section du parti communiste rennais qui précise « au nom de la solidarité, des militants associatifs et des forces de gauche, dont les communistes » s’étaient alors mobilisés « pour préserver les enfants et les protéger dès lors qu’ils étaient intégrés et vivaient sur notre sol depuis de nombreuses années ». « Comment des associations auraient-elles pu identifier un possible terroriste chez un enfant de 11 ans quand la DGSI n’a pas su le faire il y a quelques jours ? » s’interroge le PC rennais qui « face au terrorisme » appelle « à l’unité indispensable de la nation ».
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