À l’appel de la CFDT Santé Sociaux, des salariés de la clinique mutualiste de Bretagne occidentale à Quimper (Finistère) ont entamé un mouvement de grève ce mardi 18 octobre 2022. Ils veulent de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.
« Bel écrin, conditions de travail en déclin, ça craint ! », lit-on sur une banderole tendue par des salariés de la clinique mutualiste de Bretagne occidentale située à Kerlic, à Quimper (Finistère). En ce mardi 18 octobre 2022, jour de grève du secteur privé de la santé, la CFDT a relayé l’appel national.
Dans la matinée, quatre élus ont été reçus par la direction, alors qu’environ 130 salariés, dont certains agents de la clinique de Kerfriden à Châteaulin, étaient rassemblés devant les portes du tout nouvel établissement de santé Hospi Grand Ouest (groupe Vyv). Ils ont fait part de leurs revendications : « Améliorer les conditions de travail et augmenter les salaires du personnel, toutes catégories confondues », indique Laurence Kermorvant, aide-soignante et déléguée syndicale.
« Le nez sur notre ordinateur »
Du côté du salaire, cela coince, au niveau national et au niveau local, rappelle Stéphane Postollec, secrétaire général CFDT Santé Sociaux du Finistère : « La fédération des employeurs privés nous balade depuis deux ans. Et chacun se renvoie la balle. »
Le nouveau bâtiment, très vaste, né de la fusion de deux cliniques (polyclinique Quimper Sud et Saint-Michel-Sainte-Anne) n’a pas amélioré les conditions de travail, bien au contraire, témoigne cette infirmière : « On ne se sent pas en sécurité. On est tout le temps le nez sur notre ordinateur, pas devant les patients. »
Le mouvement se poursuit
En fin de journée, la direction est revenue vers les grévistes dont les représentants ont décidé d’anticiper les échanges sur les négociations annuelles obligatoires, les NAO. Ils ont listé leurs demandes : « 15 % d’augmentation tout de suite, journées d’ancienneté, suppression du salaire de base en dessous du Smic hors Ségur, payement de la journée de grève. »
La direction a dit réserver sa réponse pour le lendemain, ce mercredi soir. « Pas de garantie, pas de reprise de travail », a décidé le syndicat. Le mouvement se poursuivra donc ce mercredi.
Nelly CLOAREC