Le plan blanc déclenché à l’hôpital de Morlaix. ( LT.fr – 29/11/22 – 19h31 )

Fabrice Liszak de Maszary, nouveau directeur du Centre hospitalier des pays de Morlaix, a déclenché le plan blanc, ce mardi 29 novembre.
Fabrice Liszak de Maszary, nouveau directeur du Centre hospitalier des pays de Morlaix, a déclenché le plan blanc, ce mardi 29 novembre. (Le Télégramme/Morvan Léon)

En raison d’une forte affluence, ces derniers jours, au centre hospitalier des Pays de Morlaix, son nouveau directeur, Fabrice Liszak de Maszary, a décidé d’activer le plan blanc.

Suite à des tensions importantes sur les lits d’hospitalisation et au service des urgences du centre hospitalier des Pays de Morlaix, conjuguées à de l’absentéisme en hausse, principalement au sein du personnel paramédical, la direction du CHPM, en accord avec l’ARS Bretagne, a décidé de déclencher le plan blanc à compter de ce mardi 29 novembre. « Dans la nuit de lundi à mardi, nous avons accueilli 34 personnes aux urgences, dont 18 pour lesquelles nous avons eu le plus grand mal à trouver un hébergement. Elles sont restées plusieurs heures sur des brancards », renseigne Fabrice Liszak de Maszary, nouveau directeur de l’établissement.

Des personnels rappelés ; pas de déprogrammation

Arrivé à Morlaix le 17 octobre, ce dernier rappelle que l’opération Plan blanc a pour objectif de garantir la continuité des prises en charge des habitants du territoire en période de tensions hospitalières. Dans ce cadre, la principale décision prise a été l’ouverture d’une douzaine de lits supplémentaires. « C’est ce qu’on appelle des lits de débordement, utilisés lorsqu’il y a un afflux trop important de patients. Pour pouvoir les ouvrir, des personnels se sont portés volontaires. On a dû, aussi, rappeler une infirmière et une aide-soignante qui n’étaient pas initialement prévues au planning », explique Fabrice Liszak de Maszary. Qui précise : « L’autre décision qui pourrait être prise si cette tension persiste, serait la déprogrammation d’interventions chirurgicales bégnines. Ce n’est pas le cas pour l’instant ».

Afin de répondre à cette situation d’urgence, le CHPM recommande aux usagers et habitants des Pays de Morlaix de composer le 15 avant de se rendre aux urgences. « Un assistant/médecin régulateur vous orientera pour votre prise en charge médicale. »

Sept heures d’attente aux urgences

Ces dernières heures, de nombreux témoignages ont afflué sur les réseaux sociaux, faisant état de grosses difficultés aux urgences de Morlaix, dans la nuit de lundi à mardi. Comme celui de cette femme, dont le conjoint, boucher, s’était coupé un doigt. Arrivé à 17 h 17, le couple a quitté l’hôpital vers 0 h 30. Le blessé a patienté de longues heures en salle d’attente, non sans avoir été vu par une infirmière qui lui avait fait un pansement. Son état n’était pas jugé prioritaire. « Aujourd’hui, ce n’est pas contre l’hôpital de Morlaix que nous sommes en colère, mais contre les services publics. On nous avait dit que ça durerait une heure, qu’il y avait trois personnes avant nous. Il y en a eu 47. Et nous avons attendu 7 heures. Pour rien. »

Des personnels « épuisés »

De son côté, le syndicat Sud du CHPM confirme dans un communiqué que cette situation est due « à un nombre de prises en charge par le service d’urgence bien supérieur à la moyenne et à un manque de lits sur l’établissement ». Et de poursuivre : « Il n’y a pas de pathologies particulières. On a bien de la cardio, de la pneumo, de la gastro (…), des cas de bronchiolite. » Le syndicat précise que la situation se dégrade au sein de l’établissement. « Jamais nous n‘avons vu autant de collègues de travail épuisés (…). Les directeurs passent, mais les conditions de travail ne s’améliorent pas. Les moyens ne sont pas là. »

Auteur : Gwendal Hameury

Source : Le plan blanc déclenché à l’hôpital de Morlaix – Morlaix – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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