Le service national obligatoire testé dans le Finistère dès 2024 ? ( LT.fr – 27/02/23 )

La secrétaire d’État à la Jeunesse, Sarah El Haïry, avait évoqué la piste d’un service national universel (SNU) obligatoire, début janvier, lors d’une visite du lycée Pierre-Guéguin de Concarneau.
La secrétaire d’État à la Jeunesse, Sarah El Haïry, avait évoqué la piste d’un service national universel (SNU) obligatoire, début janvier, lors d’une visite du lycée Pierre-Guéguin de Concarneau. (Photo Xavier Dubois)

Le service national universel obligatoire testé dans le Finistère en janvier 2024 ? C’est la piste de travail évoquée par le SNES-FSU, suite à un échange avec la secrétaire d’État à la Jeunesse. Tout dépendra des arbitrages d’Emmanuel Macron.

Lancé en 2019, à l’initiative d’Emmanuel Macron, le service national universel (SNU) peine à séduire. Seuls 32 000 jeunes y ont participé l’an dernier, sur les 800 000 concernés par la tranche d’âge. D’où l’idée de rendre obligatoire cette formation proposée actuellement aux jeunes de 15 à 17 ans sur la base du volontariat.

La secrétaire d’État à la Jeunesse, Sarah El Haïry, avait évoqué l’hypothèse tout début janvier, lors d’une visite au lycée Pierre-Guéguin de Concarneau. Un déplacement dans la foulée des vœux présidentiels du 31 décembre, où Emmanuel Macron avait dit son intention de poser rapidement « les premiers jalons » d’un SNU plus ambitieux.

Depuis, la communication s’est faite plus discrète, l’exécutif semblant hésiter à avancer ses pions en pleine réforme des retraites. Le risque que le sujet contribue à faire grossir les cortèges de manifestants n’est, en effet, pas négligeable, les organisations de jeunesse étant vent debout contre l’idée d’un SNU obligatoire.

Si le calendrier des annonces reste incertain, la Bretagne pourrait cependant être rapidement concernée par l’extension du dispositif. Selon un communiqué du SNES-FSU, publié ce week-end, suite à un récent échange avec Sarah El Haïry, le Finistère fait partie des six départements pilotes où le SNU nouvelle version pourrait être testé, dès janvier 2024 (avec les Hautes-Alpes, le Cher, la Dordogne, le Var et les Vosges). « Tous les lycées de ces départements expérimentateurs auraient à organiser le départ des élèves de seconde pour deux semaines en séjours de cohésion vers des centres de SNU, et ce, sur le temps scolaire », précise le syndicat.

Uniforme, Marseillaise, levée du drapeau…

L’hebdomadaire Politis, qui a pu consulter le plan de route du gouvernement, a donné, ce lundi, plusieurs précisions : il s’agirait d’une formation de douze jours, selon un rythme équivalent au dispositif existant, à savoir un lever à 6 h 30 et un coucher à 22 h 30. L’uniforme, la levée du drapeau le matin et le chant de la Marseillaise seraient conservés. Quant aux modules proposés, ils iraient de la transmission « des valeurs de la République » aux enjeux liés à la défense, en passant par le développement durable.

Évoquant « un document de travail qui n’avait pas vocation à être publié », la secrétaire d’État à la Jeunesse rappelle que tout dépendra « des arbitrages du Président ». Une chose est sûre, la réforme ne se fera pas en catimini. S’il choisit de rendre le SNU obligatoire, l’exécutif devra modifier la loi et donc passer par le Parlement.

Auteur : Martin Vaugoude

Source : Le service national obligatoire testé dans le Finistère dès 2024 ? – France – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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