« Les algues vertes, l’histoire interdite » : les barrières levées(LT.fr-28/09/22-21h49)

Céline Sallette, Pierre Jolivet, et Inès Léraud, en tournage à Coat Maël, sur la commune de Maël-Pestivien (22), pour le film des « Algues Vertes, l’histoire interdite ».
Depuis le 5 septembre, le film controversé « Les algues vertes, l’histoire interdite » tourne dans les Côtes-d’Armor. Entre rapport de force et autorisations incertaines, l’équipe, actuellement à Maël-Pestivien, fait sa place.

Depuis le début du tournage du film « Les algues vertes, l’histoire interdite », il y a un mois, les équipes s’étaient montrées discrètes dans les Côtes-d’Armor. La faute aux détracteurs, aux demandes de subventions tangibles, et aux autorisations de tournage difficilement accordées. Aujourd’hui, Pierre Jolivet, auteur et réalisateur du film, se veut rassurant : « On met le doigt sur quelque chose de compliqué, et même si nous avons connu quelques rapports de force, nous franchissons les obstacles un à un. Tout se passe bien ».

« C’est notre film à tous »

Si un mot devait caractériser ce long-métrage et la problématique qui lui est associée ? Clivant « mais nécessaire », répond Pierre Jolivet. La réalité est simple : « C’est notre film à tous », insiste-t-il, plein de convictions. Ce « nous », englobe les Bretons au plus large mais aussi les familles des victimes des algues vertes qui collaborent de très près avec le scénariste. Inès Léraud, journaliste à l’origine de l’enquête et coscénariste, avoue s’être retrouvée face à des agriculteurs alertés, avant de leur expliquer que ce tournage était pour eux, avant tout, mais jamais contre. « Je veux, qu’il leur parle, par-dessus tout », porte-t-elle.

Nier n’est pas une option

Alors, en toute transparence, et pour être au plus proche du réel, il fallait que les lieux emblématiques leur soient accessibles. Et si tous les élus n’étaient pas coopérants, les équipes, avec quelques soutiens, ont pu se débrouiller. « On nous a dit qu’il fallait arrêter de parler des algues vertes ! On leur a répondu : « Nous, on en parlera, avec ou sans vous » », rétorque Pierre Jolivet. Jusqu’ici, un tournage à Saint-Michel-en-Grève a pu se réaliser et, prochainement, la scène qui retrace le décès de Thierry Morfoisse sera tournée au centre de valorisation des déchets de Kerval, à Lantic. « Se taire ou nier va devenir de plus en plus difficile grâce au travail d’Inès », salue l’âme engagée du scénariste, citant une phrase de Voltaire : « On doit des égards aux vivants, on ne doit aux morts que la vérité ».

Marie Le Seac’h

source: https://www.letelegramme.fr/bretagne/les-algues-vertes-l-histoire-interdite-les-barrieres-levees-28-09-2022-13189059.php

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