Par Catherine JAOUEN
AudéLor vient de rendre publique l’étude réalisée sur l’évolution des migrations résidentielles depuis 2018 dans le pays de Lorient-Quimperlé. Impact de la crise sanitaire, poids des arrivées et des départs, profil des arrivants… Autant de données qui vont orienter les politiques publiques, notamment en matière de logement qui reste l’enjeu principal.
AudéLor vient de publier l’étude réalisée sur l’évolution des migrations résidentielles depuis 2018 dans le pays de Lorient-Quimperlé. Impact de la crise sanitaire, poids des arrivées et des départs, profil des arrivants… Autant de données qui vont orienter les politiques publiques, notamment en matière de logement qui reste l’enjeu principal.
Quel est le contexte et pourquoi cette enquête ?
« Le pays de Lorient-Quimperlé (279 250 habitants) est un territoire attractif qui rencontre un certain nombre de difficultés en matière de logement », note Pascal Le Liboux, président d’AudéLor.
Depuis cinq ans, y a-t-il eu autant d’arrivants que l’on pense ? Y a-t-il un exode urbain comme on a pu le décrire ? S’agit-il essentiellement de parisiens ? De salariés optant pour le télétravail pendant et après le Covid ? Les arrivants privilégient-ils le littoral ou sont-ils répartis sur le territoire ? Toutes ces questions sont posées dans l’enquête menée auprès de 1 000 ménages.
Quelle est la tendance démographique ?
Depuis 2018, 8 180 nouveaux habitants sont arrivés dans le pays de Lorient-Quimperlé. Ce territoire connaît une croissance démographique de + 0,37 % par an sur la période 2014-2020. Elle repose sur un solde migratoire positif (il y a davantage d’arrivées que de départs), alors que le solde naturel – différence entre naissances et décès – est négatif.
Cette baisse des départs s’explique par la présence d’une population vieillissante et « une dynamique de l’emploi plutôt bonne ». Mais comme il y a moins de départs, il y a aussi moins de logements à se libérer. Ce qui accroît la tension sur le marché immobilier. A noter en outre que « le phénomène de « décohabitation », pour cause de séparation décès, est le premier consommateur de logements ».
Quel est l’impact du Covid ?
« La pandémie n’a pas fait augmenter le nombre des arrivées, analyse-t-on à AudéLor. On est très loin de l’exode urbain annoncé, même si quelque chose s’est passé. Car sans cette crise sanitaire, nous aurions une baisse des arrivées dans le territoire. »
Quel est le profil des arrivants ?
Ils sont plus jeunes, plus actifs et majoritairement locataires. « Il y a davantage de cadres et de Franciliens (20 % après 2021), mais sans qu’ils soient majoritaires. » Quant à la part des Bretons et des Ligériens, elle reste stable : 40 %, c’est-à-dire 30 % pour les premiers et 10 % pour les seconds.
Les cadres de vie, relationnel et professionnel, sont les trois raisons de s’installer dans le pays de Lorient-Quimperlé. Dans une proportion un peu plus importante, les arrivants s’installent dans les centres urbains et sur le littoral.
Quelles sont les difficultés lors de l’installation ?
Si les trois quarts des arrivants estiment que leur qualité de vie s’est améliorée en s’installant dans le pays de Lorient-Quimperlé, ils mettent en avant deux difficultés : l’accès au logement et aux soins.
Quelles orientations pour les politiques publiques ?
« Cette étude nous conforte dans ce que l’on souhaite mettre en place, indique Pascal Le Liboux. Par exemple avec le contrat local de santé pour améliorer la démographie des soins et le nouveau Programme local de l’habitat qui prévoit de construire davantage de logements sociaux. Pour continuer à accueillir de la population et entretenir aussi la dynamique de l’emploi, il faut développer le parc locatif. »
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/les-arrivants-dans-le-pays-de-lorient-quimperle-sont-plus-jeunes-et-plus-actifs-of-fr-30-05-23/