Les enseignants du supérieur de Saint-Brieuc veulent les mêmes primes pour tous (OF.fr 11/09/2023)

À l’appel du collectif 384, des enseignants du second degré affectés à l’enseignement supérieur de l’IUT de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), du campus Mazier et de l’Inspe ont débrayé pendant une heure, en fin de matinée, ce lundi 11 septembre 2023. Ils réclament le même système de primes que celui des enseignants-chercheurs.

Devant les étudiants et des enseignants du second degré affectés à l’enseignement supérieur, Éric Château, du département génie biologique à l’IUT de Saint-Brieuc, a rappelé les motivations de cette mobilisation. | OUEST-FRANCE

Depuis la rentrée, une partie des enseignants du second degré (ES) de l’IUT de Saint-Brieuc, du campus Mazier et de l’Inspe n’assurent plus les fonctions annexes qu’ils assumaient auparavant, telles que la prise en charge des alternants et des stagiaires, etc. Ce lundi 11 septembre 2023, répondant à l’appel du collectif 384 (1), ils ont débrayé pendant une heure, en fin de matinée.

« Oubliés des revalorisations »

Ces professeurs du supérieur, gérés par le ministère de l’Éducation nationale et non par celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche, se considèrent comme « les oubliés » des revalorisations intervenues au printemps dans le secondaire et début 2022 dans le supérieur.

Ils revendiquent le même système de primes que celui de leurs collègues enseignants-chercheurs. « Depuis trente ans, nous bénéficiions de primes quasiment identiques pour réaliser les tâches annexes. Avec la revalorisation du régime indemnitaire des personnels enseignants et chercheurs (Ripec) en 2022, ce n’est plus le cas », explique Aymeric Renard, ES de biologie à l’IUT de Saint-Brieuc.

Une prime « pas à la hauteur »

Ils rappellent que la part des enseignants-chercheurs est minoritaire dans nombre d’établissements du supérieur. « Ici, à l’IUT, ils représentent moins de 50 % des enseignants. En biologie, on en compte trois sur une équipe de onze », détaille Aymeric Renard. À Mazier et à l’Inspe, la proportion est de trois sur quinze. « Les gens qui font fonctionner la machine sont pénalisés », estime Jean-Michel Savolle, formateur en lettres à l’Inspe.

Vendredi, Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé une amélioration de la prime des enseignants du second degré affectés à l’enseignement, mais « elle n’est pas à la hauteur de celle des enseignants-chercheurs », regrettent-ils.

Le collectif 384 milite aussi pour que les professeurs contractuels du supérieur, actuellement exclus des primes, puissent en bénéficier. « L’université de Rennes-2 va en introduire, mais il s’agit d’une initiative isolée », précise Aymeric Renard.

(1) Ce collectif est né en mai 2022 et revendique 1 800 adhérents en France.

Auteur : Nadia LE SAUX

Source : Les enseignants du supérieur de Saint-Brieuc veulent les mêmes primes pour tous (ouest-france.fr)

URL de cet article : Les enseignants du supérieur de Saint-Brieuc veulent les mêmes primes pour tous (OF.fr 11/09/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)

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