Où sont passées les promesses de soutien financier après la tempête Ciaran ? Une centaine de maraîchers du Finistère avait rendez-vous, ce samedi, devant la mairie de Plougastel, à l’endroit même où le président Macron leur avait promis une aide d’urgence.
Par Stéphane Jézéquel.
Avec quelques engins, des ballots de paille pour faire un circuit de course de tracteurs pour les enfants, des tables et des chaises pour prendre le café, ils sont venus le plus tranquillement du monde expliquer l’urgence d’être financièrement soutenus face aux conséquences de la tempête Ciaran.
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« Presque trois mois après la tempête, personne n’a rien reçu et, pire, tous ceux qui commencé à remettre leur outil de production en état ne sont pas sûrs d’être remboursés sur factures. » Les porte-parole de la Confédération paysanne et du Groupement des agriculteurs biologiques (Gab) insistent sur les difficultés financières des petits maraîchers, qui travaillent le plus souvent de manière indépendante et vendent le fruit de leur travail en direct et sur les marchés.
Des fermes fragilisées
« Une grande partie de notre matériel détruit par la tempête ne pouvait être assurée. Il nous faut impérativement ce soutien financier pour redémarrer. Le risque, c’est de voir des fermes disparaître et particulièrement ceux qui viennent de s’installer » résume Bastien Moysan, co-porte-parole de la Confédération paysanne du Finistère. Des cagnottes participatives ont été mises en place mais cela ne suffit pas.
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« On veut un calendrier défini et une clarification du montant des aides promises » abonde Yannick Jestin, du Groupement des agriculteurs biologiques (Gab). Avec les montants annoncés, c’est sûr, il n’y en aura pas pour tout le monde » prévient Julien Tallec, autre porte-parole de la Confédération Paysanne.
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Le risque de perdre une année
Un premier guichet est programmé début février. Mais ceux qui ont entamé des travaux pour ne pas prendre le risque d’une année blanche seront-ils remboursés des premiers achats et travaux ? Et ceux qui ont attendu comme préconisé, seront-ils compensés de leur perte d’exploitation à venir ? Vendredi, le Premier ministre, Gabriel Attal, lors de ses annonces sur la crise agricole, a promis un doublement du fonds d’urgence et assuré que ceux qui avaient démarré les travaux « trop tôt » seraient bien indemnisés.
Venus principalement de Plougastel mais aussi de différents secteurs du Finistère, les maraîchers ont replié leurs tables et chaises et quitté aussi calmement qu’ils étaient arrivés, le parvis de la mairie de Plougastel. « Macron est reparti mais nous sommes toujours là. La dimension pacifique et bon enfant de notre mobilisation ne cache en rien notre détermination ».
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