Les réformes fiscales des deux dernières années ont surtout profité aux plus aisés, selon l’Insee. ( Le Parisien – 19h24 )

Les conclusions du dernier rapport de l'Insee confirment que la politique fiscale des deux dernières années a surtout profité aux plus aisés. Christophe Petit Tesson/Pool via REUTERS
Les conclusions du dernier rapport de l’Insee confirment que la politique fiscale des deux dernières années a surtout profité aux plus aisés. Christophe Petit Tesson/Pool via REUTERS

Les mesures pérennes ont augmenté jusqu’à 470 euros le niveau de vie des ménages les plus aisés, relate l’institut dans un rapport publié ce mardi.

Macron est-il le président des riches ? Le rapport publié ce mardi par l’Insee apporte un éclairage sur la politique conduite ces deux dernières années de présidence d’Emmanuel Macron. Deux années de crise, entre le Covid-19 et l’envolée des prix de l’énergie. Et ce constat, qui ne ravira pas forcément l’exécutif. Les mesures « pérennes », celles qui doivent s’inscrire dans la durée, profitent aux plus aisés. Les ménages les plus modestes, eux, ont surtout profité des mesures « exceptionnelles », destinées à être remises en cause à terme.

Dans le détail, en comptant les aides pérennes d’une part comme la baisse de l’impôt sur le revenu en 2020, la poursuite de la suppression de la taxe d’habitation en 2020 et 2021 ou encore les revalorisations du minimum vieillesse, et les aides ponctuelles d’autre part, comme le chèque inflation ou le chèque énergie, ces mesures ont permis de faire gagner 280 euros en moyenne par an et par personne en 2020 et 40 euros en 2021 aux bénéficiaires.

Légère hausse du taux de pauvreté

Mais « cette hausse profite surtout à la moitié la plus aisée de la population, particulièrement concernée par les principales réformes pérennes mises en œuvre », explique l’Insee. Les mesures pérennes « induisent une augmentation du niveau de vie allant jusqu’à 470 euros annuels en moyenne » pour les foyers les plus aisés, « contre 90 euros pour les 50 % les plus modestes ». Les aides exceptionnelles, destinées à atténuer les effets de la crise sanitaire en 2020 et la hausse des prix de l’énergie en 2021, ont constitué le principal facteur de hausse du niveau de vie des 20 % les plus modestes.

Parmi les réformes qui ont davantage pesé sur les plus modeste, la hausse des prix du tabac, qui ont réduit le niveau de vie des Français de 50 euros en moyenne. 50 euros qui évidemment ne représentent pas tout à fait le même budget pour un ménage aisé que pour un ménage précaire…

Les mesures pérennes, mises en œuvre en 2020, ont contribué « globalement à augmenter le taux de pauvreté de 0,3 point, mais les mesures exceptionnelles de 2020 auraient contribué à réduire le taux de pauvreté de 0,5 point en 2020, mais elles n’ont pas été reconduites en 2021″ résume l’Insee. « L’effet cumulé de l’ensemble de ces mesures sur 2021 est de + 0,1 point sur le taux de pauvreté monétaire », a poursuivi l’Institut de la statistique.

Source : Les réformes fiscales des deux dernières années ont surtout profité aux plus aisés, selon l’Insee – Le Parisien

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