
Une vingtaine de salariés de TBK étaient mobilisés, ce mardi 26 mars 2024, sur le parvis de la gare de Quimperlé, pour dénoncer leurs conditions de travail.
« On est fatigués et dans notre métier, on ne peut pas se le permettre ». Le témoignage d’Alexandre Vay del Rosario, conducteur de bus, est sans concessions. Lui et ses collègues de TBK, le réseau de transports du pays de Quimperlé, étaient en grève ce mardi 26 mars 2024. « C’est la première grève en treize ans », indiquent les manifestants réunis sur le parvis de la gare. Pour eux, leurs conditions de travail se sont dégradées à partir de 2020, lorsque RATP Dev, filiale de la RATP (Régie autonome des transports parisiens), a repris l’exploitation du réseau. « Nous avons une surcharge de travail que nous n’avions pas avant », alerte Arnaud Le Brize, conducteur de bus et délégué syndical CGT.
Un réseau « pas adapté pour les habitants »
Surtout, les grévistes regrettent un manque de communication avec leur nouvelle direction. « Nous n’avons aucune communication verbale directe », affirme Alexandre Vay del Rosario. Sandra Tanguy, responsable de l’agence TBK, renchérit : « Les usagers n’ont pas les informations parce qu’à l’agence commerciale, on ne les a pas non plus ». Une situation qui, par moments, a pu donner aux salariés un sentiment d’abandon.
« Le lendemain de la tempête Ciaran, nous n’avons vu personne, nous n’avions aucune consigne », se souvient Arnaud Le Brize. Les conditions matérielles sont aussi pointées du doigt. En premier lieu, la conception même du réseau. « Il n’est pas adapté pour les habitants. La ligne A et la ligne C sont quasiment jumelles, on ne couvre pas assez le territoire et on balade des sièges vides », estime Alexandre Vay del Rosario. Mais leurs revendications ne s’arrêtent pas là : portail du dépôt cassé, pas de toilettes en bout de ligne, disparition des primes paniers repas. Jean-Christophe Costes, directeur de TBK y réagissait dans Le Télégramme du 26 mars 2024. La mobilisation des salariés du réseau de transport devrait, malgré tout, continuer et le réseau sera perturbé jusqu’à jeudi 28 mars.
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