L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE CRAINT DES “RAYONS VIDES” CET HIVER EN CAS DE COUPURES D’ÉNERGIE. ( BFM – 30/07/22 )

S’inquiétant des coupures de gaz et d’électricité cet hiver, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) a assuré craindre un “gaspillage alimentaire” en cas de rationnement de l’énergie.

Face à la menace russe de couper le robinet du gaz et aux tensions sur le réseau électrique, Elisabeth Borne a mis en garde lundi les entreprises. La cheffe du gouvernement a réclamé l’élaboration de plans de sobriété pour baisser leur consommation d’énergie. Faute de quoi des coupures pourraient devenir inévitables lors des pics de consommation, avertit le gouvernement, qui envisage également des baisses de tension pour soulager le réseau.

Une situation qui inquiète l’industrie agroalimentaire. Dans un communiqué de presse publié ce mardi, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) a agité la menace de “rayons vides” dans les magasins si l’énergie disponible n’était pas suffisante pour assurer la production, appelant le gouvernement à prendre en compte le “caractère stratégique et prioritaire” du secteur agroalimentaire “dans la mise en œuvre de mesures énergétiques”.

“L’utilisation de gaz et d’électricité sont indispensables aux process de fabrication, à la sécurité des aliments et aux process de transformation et de conservation de matières premières vivantes et périssables”, a affirmé l’Ania, craignant un “gaspillage alimentaire” et un “affaiblissement de la souveraineté alimentaire française” en cas “d’arrêt ou de ralentissement de la consommation d’énergie”.

Flambée des prix

Outre la disponibilité de l’énergie, l’organisation se préoccupe également de la flambée des prix du gaz et de l’électricité, notamment pour les TPE et les PME. “Les nouveaux tarifs 2023 des contrats d’énergie s’envolent, avec un prix de l’énergie vingt fois plus élevé pour le gaz et dix fois plus pour l’électricité qu’avant la crise énergétique”, assure l’Ania, qui évoque “des reports sur les investissements à court et moyen termes”, voire “des questions de pérennité”.

D’autant que ces problématiques énergétiques s’ajoutent à la forte hausse des coûts de production, note l’Ania, citant les emballages, la logistique et les matières premières agricoles.

Auteur Jérémy Bruno

Source : L’industrie agroalimentaire craint des “rayons vides” cet hiver en cas de coupures d’énergie (bfmtv.com)

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