Logement des saisonniers : un casse-tête en Pays bigouden (LT.fr-18/07/22 -19h44)

Environ 15 % des saisonniers sont hébergés dans les campings Océan Breton et La Plage, à Plobannalec-Lesconil. La quasi-totalité des travailleurs estivaux habitent à proximité.
Trouver un pied-à-terre dans le sud de la Cornouaille est devenu très complexe pour les saisonniers sans contacts. Avec l’afflux de touristes, les employeurs ont dû miser sur les jeunes de la région.

Pour les jeunes saisonniers venus de loin pour travailler cet été en Pays bigouden, difficile de trouver de quoi se loger. Les touristes occupent la majorité des habitations et « ce sont souvent des locations à la semaine qui sont proposées ici. Les jeunes ne peuvent pas trouver un logement comme ça », souligne Kayleigh Furic, directrice des campings Océan Breton à Lesconil et La plage à Penmarc’h. Elle emploie 25 personnes à l’année entre les deux sites, un nombre qui monte à 150 en période estivale. « Mais on ne peut loger que 15 à 20 % de nos effectifs, pas plus », explique-t-elle.

Pour faire face au problème, de plus en plus d’entreprises ne font plus appel qu’à des jeunes du secteur, qui y ont un pied-à-terre, la plupart chez leurs parents. C’est le cas, par exemple, du Bistro gourmand, place Gambetta à Pont-l’Abbé. L’année dernière, le gérant de l’établissement avait des saisonniers qui venaient de loin et avait dû leur fournir une chambre d’hôtel à ses frais.

À Lamballe (Côtes d’Amor), une solution a été trouvée avec un internat qui a ouvert pour accueillir des travailleurs saisonniers. Du côté de la Communauté de communes du Pays bigouden sud, le sujet a été évoqué mais n’a abouti à rien de concret.

Pont-l’Abbé – Lesconil chaque jour à vélo

Parmi les saisonniers du Pays bigouden, James Bonaro travaille aux cuisines du camping Océan Breton cet été. À 18 ans, il vient tous les jours de Pont-l’Abbé à vélo pour travailler. « J’ai vite pris la cadence et puis le métier est très souple, il y a vraiment un esprit d’entraide dans les équipes », explique-t-il.

Julia Beuvin, elle, vient de la région parisienne, elle est employée au bar du camping La plage pour l’été. « Si je n’avais pas eu la possibilité d’être logée au camping, je n’aurais pas été saisonnière ici », déclare-t-elle.

Pour trouver des employés, certains patrons ont aussi revu leurs exigences à la baisse. Comme Kayleigh Furic : « Avant, on avait des critères pointus au niveau de la maîtrise des langues. Il fallait pouvoir parler une langue en plus d’avoir un bon anglais », indique-t-elle. Autre problème, certains postes attirent peu les jeunes travailleurs, comme la maintenance et l’entretien qui sont presque boudés alors qu’ils sont essentiels. « Cette année, on y arrive mais, l’année prochaine, on ne sait pas si on va recruter autant », note la gérante des deux campings.

source: https://www.letelegramme.fr/finistere/pont-labbe/logement-des-saisonniers-un-casse-tete-en-pays-bigouden-18-07-2022-13116316.php

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