1 500 militants et citoyens à Nantes, 200 à Saint-Nazaire, ont marché, ce samedi 4 novembre, pour réclamer la paix, la protection des populations civiles…
Par Philippe GAMBERT.
Sous une pluie battante et les rafales de vent de la tempête Domingos, les drapeaux palestiniens flottent à Nantes, dans le jour tombant. La manifestation pour la paix à Gaza et pour « un cessez-le-feu immédiat » a rassemblé 1 500 personnes, à Nantes, de tous les âges, de toutes origines. Au premier rang, il y avait quelques juifs avec cette pancarte, « Juifs contre le génocide à Gaza. »
Un large collectif – regroupant, ONG, les syndicats, partis politiques de gauche- a appelé à cette manifestation. Ils ont exprimé leur colère et leur désarroi « face aux 10 000 morts, dont 3 760 enfants recensés à Gaza », selon les propres termes de deux représentants de France Palestine solidarité 44, reprenant les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.
« Libérez Gaza, libérez la Palestine », ont scandé les manifestants durant le défilé. Le drame qui se joue en Palestine et en Israël a suscité des mots précis : « Punition collective, nettoyage ethnique, crime contre l’humanité… »
« Chaque vie compte »
La posture des gouvernements occidentaux a été interrogée, critiquée. « Macron complice », ont crié certains. Une Palestinienne, vivant à Nantes depuis longtemps, le visage labouré par l’effroi, a évoqué sa grande famille à Gaza, « dont une grande partie a été tuée ». Elle a exprimé son incompréhension face à certains discours. « Les démocraties occidentales doivent arrêter de projeter sa culpabilité sur le peuple palestinien qui n’a aucune responsabilité dans l’horreur qui a touché les juifs (en 39-45). […] Ce n’est pas la lune qu’on demande, c’est le droit international simplement et la dignité et la protection du peuple palestinien. »
Au micro, une jeune Palestienne est allée beaucoup plus loin, remettant en cause la création de l’État israélien en 1948. Ces propos n’ont pas plu à tous les membres du collectif, soucieux de développer un message pour la paix, pour « un cessez-le-feu, la protection des populations civiles, l’arrêt des bombardements, la levée du blocus de Gaza ».
À Saint-Nazaire, près de 200 personnes se sont retrouvées, esplanade des Droits-de-l’Homme et ont marché « pour Gaza ». Elles ont exigé elles aussi un cessez-le-feu immédiat et ont rendu un hommage aux populations civiles, palestiniennes et israéliennes. « Chaque vie compte », ont soutenu les organisateurs.
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