Par Lionel CABIOCH
Avec 11 000 étudiants accueillis à la rentrée 2023-2024, les campus de Vannes, Lorient et Pontivy de l’Université Bretagne-Sud stabilisent leurs effectifs et font monter l’alternance en puissance.
Les inscriptions ne sont pas encore terminées à l’Université Bretagne-Sud (UBS). Mais les campus de Vannes, Lorient et Pontivy (Morbihan) accueillent déjà en cette rentrée 2023-2024 autant d’étudiants que l’an dernier. « On constate une stabilisation de nos effectifs avec près de 11 000 étudiants dont 3 157 nouveaux entrants qui font leurs premiers pas au sein des facultés, IUT et de l’école d’ingénieurs », se réjouit Virginie Dupont, présidente de l’UBS. Avec une nouvelle montée en puissance de l’alternance. « Elle progresse de manière conséquente avec 1 500 étudiants désormais. 58 formations sont concernées dont les masters. »
De nouvelles formations
L’IUT de Pontivy accueille un nouveau Bachelor universitaire de technologie (BUT) « Gestion administrative et commerciale des organisations ». C’est le deuxième du genre en Bretagne. Il forme de futurs cadres intermédiaires gestionnaires polyvalents. Pour faire face aux enjeux de la transition environnementale, l’Ensibs, l’école d’ingénieurs, a ouvert à Lorient une nouvelle spécialité « Ingénieur, énergies, hydrogène ». Le BUT « Métiers de la transition et de l’efficacité énergétique » ouvrira une spécialité « énergie renouvelable ».
Une ouverture sur l’international
C’est l’un des grands axes de développement de l’UBS qui ouvre deux formations dédiées aux étudiants internationaux non francophones : un Diplôme universitaire d’études françaises et un autre baptisé « Passerelle » (réservé aux demandeurs d’asile). « On va par ailleurs s’allier à 8 universités européennes pour déposer un appel à projets en décembre pour nouer des partenariats renforcés. » Objectif affiché : booster les compétences interculturelles et linguistiques à travers des semestres à l’étranger, des stages, des échanges…Cette année, les campus morbihannais accueilleront 250 étudiants étrangers. Les Marocains et les Malgaches seront les plus représentés.
Un label d’excellence
En juillet dernier, le réseau IAE France qui réunit les écoles universitaires publiques de management a validé la candidature de l’UBS. Elle devient la 38e membre. « C’est une marque de reconnaissance de l’excellence de nos formations en économie et en management qui va les rendre visibles à l’international », estime Virginie Dupont. Le tout pour des frais universitaires annuels de 170 €. « On peut se glorifier de cet enseignement de qualité car seule l’université propose des diplômes nationaux évalués. Elle n’a pas vocation à tout faire. Il existe un marché florissant des formations, certaines qualitatives, d’autres pas. Des acteurs (privés N.D.L.R.) du secteur ont d’ailleurs bien compris ce que pouvait représenter la manne financière de l’apprentissage », regrette la présidente.
Une filière Staps en vue
La filière sportive manquait à la carte des formations de l’UBS. À la rentrée 2024-2025, un département Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) verra le jour au sein de la fac des Sciences à Lorient. « Ces formations pourront notamment répondre à la problématique de prise en charge du handicap. » Les futurs étudiants devraient bénéficier des infrastructures de l’ancien collège du Bois du château.
Des projets d’aménagement
L’UBS aura bientôt son premier grand centre sportif et culturel. Il sera aménagé en lieu et place du gymnase désaffecté de Kerjulaude à Lorient. Il permettra d’accueillir différentes activités sportives (escalade, danse, musculation…) et culturelles avec notamment des espaces de convivialité pour les étudiants. Début des travaux au second semestre 2023. À Vannes, l’ancienne CCI accueillera à la rentrée 2025 les étudiants ingénieurs en cyber et l’IUT Informatique, libérant de la place sur le campus de Tohannic pour rendre plus visibles les licences « Accès santé ».
Une fac plus verte et durable
Les préoccupations environnementales font partie du projet de l’UBS qui va expérimenter dès la rentrée le socle commun de compétences de l’Université virtuelle environnement et développement durable (Uved) et former ainsi les étudiants aux enjeux.
Quid de l’intelligence artificielle
Chat GPT, le fameux robot qui permet de générer automatiquement des textes (dont des dissertations) ne sera pas interdit au sein de l’UBS dans l’enseignement et les activités de recherche. « L’usage de l’intelligence artificielle peut apporter un potentiel considérable lorsqu’elle est utilisée de manière éthique et responsable. » Des formations seront proposées par l’UBS qui se définit comme « un modèle d’université nouvelle génération ».
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/lubs-fait-le-plein-detudiants-et-de-projets-dans-le-morbihan-of-fr-5-09-23/