
Depuis le début du mois de novembre, l’usine Michelin de Vannes est concernée par de l’activité partielle. Une situation qui inquiète les élus CGT. Le directeur temporise.
« Nous sommes très inquiets concernant le premier semestre de l’année 2023 », écrivent les élus CGT de l’usine Michelin de Vannes. Depuis début novembre, dans le sillage des sites de Golbey et Cholet, Vannes est touché par une baisse de production. « De 37 à 50 % de volumes à produire en moins selon les secteurs de l’usine », estiment les élus. Avec la mise en place de l’activité partielle et une fermeture du site qui pourrait aller jusqu’à 18 jours en fin d’année.
Une analyse que temporise Johan Cordonnier, directeur du site morbihannais. « Sur l’année, l’activité ne sera en recul que de 6 à 8 %. Le marché mondial du pneumatique est en baisse alors que nous avions des stocks. Cet effet de pompage n’est pas anormal dans le secteur de l’industrie automobile, même s’il est amplifié cette année. »
Les trois derniers exercices, l’usine vannetaise a déjà fermé la semaine entre Noël et le 1er de l’An. Cette année, la fermeture concernera aussi la semaine 51. « L’objectif est de concentrer la fermeture pendant les vacances scolaires et de préserver la rémunération des personnes pour la fin de l’année », assure Johan Cordonnier.
L’inquiétude du personnel est également nourrie par le départ d’une partie de la production de Vannes (6 % de la production de tringles) vers une nouvelle usine aux États-Unis. « Ce transfert s’inscrit dans le plan : on livre dans le pays pour le pays. Il n’y a pas de menace sur l’emploi à Vannes », assure Johan Cordonnier.
Catherine LOZAC’H