Les défilés de ce lundi 1er mai se sont déroulés sans heurts et dans une bonne ambiance à Saint-Nazaire, Ancenis et Châteaubriant (Loire-Atlantique), sauf à Nantes où il a été émaillé de nombreux heurts et dégradations qui ont terni une forte mobilisation. Entre 900 et 1 000 blacks blocs étaient venus pour en découdre.
Fin des cortèges en Loire-Atlantique. Ce lundi 1er mai, la manifestation à Nantes s’est terminée en musique au miroir d’eau. Le parcours a été émaillé de sérieuses échauffourées, avec des destructions de vitrines et de mobilier urbain, des incendies à la préfecture et au conseil départemental, ainsi qu’une berline de marque allemande détruite par le feu, etc. Un jeune homme a été sérieusement blessé à la main, et transporté au CHU. Entre 900 et 1 000 blacks blocs, des manifestants radicaux, étaient présents, que les forces de l’ordre en nombre renforcé ont tenté de contenir dès le début du défilé. Du côté de Saint-Nazaire, le cortège d’environ 12 000 personnes s’est déroulé sans heurts et dans une ambiance bon enfant. À Châteaubriant, ils sont plus de 2000 à avoir participé à ce défilé familial. À Ancenis-Saint-Géréon, ils étaient 3 500 dans une ambiance festive.
Une treizième journée de mobilisation. L’intersyndicale, toujours soudée, avait appelé à une nouvelle manifestation nationale, ce lundi 1er mai, jour de la fête du Travail. Le mot d’ordre était plutôt de « célébrer » une fête populaire, plutôt que la retraite à 64 ans, cette mobilisation étant le 13e rendez-vous contre la réforme des retraites qui repousse l’âge de départ. Elle a été validée par les Sages du Conseil constitutionnel, puis promulguée dans la foulée par le Président Emmanuel Macron, samedi 15 avril.
Renforts de policiers et gendarmes à Nantes, drone. C’est le ministre de l’Intérieur qui l’a annoncé, le justifiant par la venue d’« un certain nombre d’éléments radicaux ». Gérald Darmanin avait précisé qu’à « Nantes, il y aura quatre unités de force mobile » (NDLR : soit au moins 200 gendarmes et policiers). Aussi, la préfecture de Loire-Atlantique avait pris, vendredi 28 avril, un arrêté autorisant la police à utiliser deux caméras filmant le cortège par drone, à Nantes. Une décision qu’elle a justifiée par les « dégradations de biens privés et publics et des violences à l’encontre des forces de sécurité et de secours ».
Sylvie ARNAUD et les rédactions OF de Loire-Atlantique.
Combien de manifestants ? Traditionnellement, les journalistes de la rédaction Ouest-France, à Nantes, vous proposent leur propre comptage. Deux journalistes étaient postés le long du cortège mais, ce lundi 1er mai, ils n’ont pas pu parvenir à un chiffre solide et fiable, compte tenu des incidents qui ont très rapidement émaillé le défilé, qui s’est trouvé éparpillé et chaotique. La police a compté environ 17 500 manifestants. Les organisateurs en revendiquent au moins 80 000.
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