Les syndicats veulent profiter du 1er-Mai pour redire leur opposition à la réforme des retraites. Plusieurs cortèges sont organisés en Loire-Atlantique ce lundi. Craignant des incidents, la préfecture a autorisé les services de sécurité à utiliser des drones pour surveiller les cortèges.
Bien que la loi ait été promulguée le 15 avril 2023 et doit entrer en vigueur le 1er septembre prochain, les syndicats entendent bien profiter de la fête du Travail pour redire leur ferme opposition à la réforme des retraites.
Près de 300 cortèges sont annoncés, ce lundi 1er mai, dans toute la France, et les services du renseignement tablent sur la mobilisation de 500 000 à 650 000 personnes dans le pays, dont 80 000 à 100 000 à Paris.
En Loire-Atlantique, l’intersyndicale mise elle aussi sur une forte mobilisation
pour ce qui pourrait bien être le baroud d’honneur du mouvement contre la réforme des retraites.
Parcours à l’envers
À Nantes, le défilé empruntera le même parcours que d’habitude, mais en sens inverse. Le rendez-vous est fixé à 10 h 30 sous les Nefs de l’île, avant le départ en cortège vers le miroir d’eau, via le CHU, la croisée des trams, le cours des Cinquante-Otages et la préfecture.
À Saint-Nazaire, le défilé partira de la place de l’Amérique-Latine, à 11 heures. Tout comme à Châteaubriant, où le rendez-vous est fixé place de la Mairie. À Ancenis, les manifestants se rassembleront dès 10 heures, au rond-point de la station Esso.
D’autres rassemblements pourraient avoir lieu dans d’autres communes. La CGT organise ainsi un rassemblement à Couëron à 10 h 30, place de la Mairie.
Gros déploiement de force
Redoutant des actes de violence en marge des cortèges syndicaux, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé une mobilisation sans précédent
des forces d’ordre dans plusieurs villes, dont Nantes.
Quatre unités de force mobile (CRS et gendarmes mobiles) encadreront le défilé dans la cité des Ducs où, selon les renseignements territoriaux, un certain nombre d’éléments radicaux
, se sont donné rendez-vous, comme à Rennes, Lyon, Marseille ou Paris.
Ce samedi, certains commerces du centre-ville ont d’ailleurs fixé des plaques des bois devant leurs vitrines en prévision d’éventuels incidents.
La surveillance par drone autorisée
À noter qu’en vue des manifestations du 1er mai, la préfecture a pris un nouvel arrêté interdisant le port et le transport de mortiers d’artifice, d’objets pouvant constituer une arme à par destination
et de récipients de carburant sur les communes de Nantes et de Saint-Nazaire.
Comme à Paris, la préfecture de Loire-Atlantique a par ailleurs autorisé les services de sécurité à capter, enregistrer et transmettre des images au moyen de caméras installées sur des drones
, comme elle l’a fait samedi lors de la manifestation contre le transfert du Centre d’accueil des demandeurs d’asile de Saint-Brevin.
Presse Océan
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