
La Maison Le Minor de Guidel (Morbihan) vient d’obtenir le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » (EPV). Deux salariées, Marie-Jo Le Dreff et Emilie Buchet, évoquent leur relation particulière, animées par une même passion : le beau et le bien de leur métier.
La Maison Le Minor de Guidel (Morbihan) vient d’obtenir le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » (EPV). Un label qui valorise les entreprises qui concilient innovation et tradition, savoir-faire et création, patrimoine et avenir. Dans cette entreprise centenaire, le savoir-faire se transmet, en interne, entre salariés.
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Marie-Jo Le Dreff, salariée depuis 1979, a ainsi formé Emilie Buchet, recrutée en 2018. Depuis, elles tissent une relation particulière, animées par une même passion.
Embauchée avec un CAP de repasseuse détacheuse, Marie-Jo, 63 ans, a été tour à tour repasseuse, mannequin, couturière, et aujourd’hui formatrice : C’est par relation que j’ai intégré le poste de repasseuse pour plusieurs années. Toutes les ouvrières étaient alors affectées à une seule tâche spécialisée, répétitive et soumise au rendement.
Elle garde un très bon souvenir des années pendant lesquelles elle était le mannequin unique de l’entreprise pour présenter les collections : Nous partions l’après-midi à l’extérieur avec un photographe, c’était bien !
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En 1986, elle se forme en qualité de piqueuse remailleuse (une technique minutieuse réservée à l’industrie du luxe) et acquiert de nouvelles compétences qui vont nourrir son savoir-faire.
La soif de réussir
Emilie, 32 ans, titulaire d’un bac pro de la mode, intègre, elle, la Maison Le Minor en 2018 : J’ai répondu à l’une des offres déposées par Le Minor auprès de Pôle Emploi
. Les dirigeants actuels ont repris l’entreprise qui se trouve confrontée à un problème majeur : de nombreux départs à la retraite à venir. La confection exige un doigté qui demande un savoir-faire rare et précis. À défaut de cursus en établissements institutionnels, la formation va alors se faire en interne : Le tricotage, le placement de rayures, très techniques, ou la coupe manuelle, tout aussi délicate, sont des talents précieux qui ne devront jamais rien aux machines.
Une appropriation de l’entreprise
Marie-Jo veut poursuivre cette transmission tant que la direction en émet le besoin.
Emilie, responsable de chaîne, bien dans (s)on poste, souhaite encore évoluer
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Les deux femmes sont heureuses dans une entreprise centenaire, détentrice d’un patrimoine exceptionnel à préserver, qui sait se renouveler et où les conditions de travail ont changé : polyvalence, solidarité et responsabilisation, bon état de matériels, moments conviviaux, direction accessible… La réussite de l’entreprise, c’est aussi la nôtre ».
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