Morbihan. Chez Le Minor, le savoir-faire se transmet entre salariées (OF.fr-16/05/23)

Marie-Jo Le Dreff transmet avec passion son savoir-faire aux nouvelles collaboratrices comme elle l’a fait avec Emilie Buchet.

La Maison Le Minor de Guidel (Morbihan) vient d’obtenir le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » (EPV). Deux salariées, Marie-Jo Le Dreff et Emilie Buchet, évoquent leur relation particulière, animées par une même passion : le beau et le bien de leur métier.

La Maison Le Minor de Guidel (Morbihan) vient d’obtenir le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » (EPV). Un label qui valorise les entreprises qui concilient innovation et tradition, savoir-faire et création, patrimoine et avenir. Dans cette entreprise centenaire, le savoir-faire se transmet, en interne, entre salariés.

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Marie-Jo Le Dreff, salariée depuis 1979, a ainsi formé Emilie Buchet, recrutée en 2018. Depuis, elles tissent une relation particulière, animées par une même passion.

Embauchée avec un CAP de repasseuse détacheuse, Marie-Jo, 63 ans, a été tour à tour repasseuse, mannequin, couturière, et aujourd’hui formatrice :  C’est par relation que j’ai intégré le poste de repasseuse pour plusieurs années. Toutes les ouvrières étaient alors affectées à une seule tâche spécialisée, répétitive et soumise au rendement.  Elle garde un très bon souvenir des années pendant lesquelles elle était le mannequin unique de l’entreprise pour présenter les collections :  Nous partions l’après-midi à l’extérieur avec un photographe, c’était bien ! .

En 1986, elle se forme en qualité de piqueuse remailleuse (une technique minutieuse réservée à l’industrie du luxe) et acquiert de nouvelles compétences qui vont nourrir son savoir-faire.

La soif de réussir

Emilie, 32 ans, titulaire d’un bac pro de la mode, intègre, elle, la Maison Le Minor en 2018 :  J’ai répondu à l’une des offres déposées par Le Minor auprès de Pôle Emploi . Les dirigeants actuels ont repris l’entreprise qui se trouve confrontée à un problème majeur : de nombreux départs à la retraite à venir. La confection exige un doigté qui demande un savoir-faire rare et précis. À défaut de cursus en établissements institutionnels, la formation va alors se faire en interne :  Le tricotage, le placement de rayures, très techniques, ou la coupe manuelle, tout aussi délicate, sont des talents précieux qui ne devront jamais rien aux machines. 

Une appropriation de l’entreprise

Marie-Jo veut  poursuivre cette transmission tant que la direction en émet le besoin.  Emilie, responsable de chaîne,  bien dans (s)on poste, souhaite encore évoluer .

Les deux femmes sont heureuses dans une entreprise centenaire, détentrice d’un patrimoine exceptionnel à préserver, qui sait se renouveler et où les conditions de travail ont changé : polyvalence, solidarité et responsabilisation, bon état de matériels, moments conviviaux, direction accessible…  La réussite de l’entreprise, c’est aussi la nôtre ».

Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/guidel-56520/morbihan-chez-le-minor-le-savoir-faire-se-transmet-entre-salariees-850c041e-f021-11ed-9e0c-1ff2c56c3cf8

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