Samedi 3 décembre 2022 matin, les délégués départementaux de l’Éducation nationale (DDEN) du Morbihan se sont réunis en assemblée générale à la salle polyvalente de Peillac. La qualité des toilettes scolaires était au centre de leurs préoccupations.
Samedi 3 décembre 2022 matin, les délégués départementaux de l’Éducation nationale (DDEN) du Morbihan se sont réunis en assemblée générale à la salle polyvalente de Peillac. La qualité des toilettes scolaires était au centre de leurs préoccupations.
Nous tenons cette assemblée volontairement à l’est du département. La promotion des écoles rurales est une de nos préoccupations, la présence des écoles publiques dans cette zone est insuffisante. Nous voulons sortir des secteurs urbains pour s’intéresser à la ruralité »,
a souligné Claude Girault, président de l’association des délégués départementaux de l’Éducation nationale (DDEN) du Morbihan qui compte 63 adhérents.
Un rôle de médiation entre parents, enseignants et mairie
Les anciens délégués cantonaux issus de la loi Goblet de 1886 sont devenus délégués départementaux de l’Éducation nationale en 1969. Nous sommes désignés pour quatre ans renouvelables par le directeur académique. Dans les secteurs qui nous sont attribués, nous participons aux conseils d’école et nous visitons celles-ci dans le but de travailler au mieux-être et à l’intérêt des enfants »,
explique Alain Cadel, secrétaire général de l’association et ancien directeur des écoles publiques de Péaule et Noyal-Muzillac. Les DDEN sont des fonctionnaires bénévoles majoritairement anciens enseignants mais pas exclusivement. Nous prenons de l’âge et nous voulons former de jeunes délégués pour couvrir toutes les écoles. Nous assurons un rôle de médiation entre parents, enseignants et mairie. Nous inspectons les locaux, les équipements et le mobilier et nous exerçons une veille sur les effectifs. Nous sommes souvent appelés pour des travaux d’aménagement, le transport scolaire ou encore la restauration. La sécurité des élèves à l’intérieur des écoles mais aussi à l’extérieur, est pour nous une priorité, aussi bien pour les écoles publiques que privées »,
poursuit Alain Cadel.
Le problème des sanitaires dans les écoles
Les délégués morbihannais ont fortement contribué à une étude urgente sur la qualité des toilettes dans les écoles. Dépêche-toi de rentrer à la maison, je veux aller aux toilettes. C’est une parole largement répandue en fin de journée par les parents des élèves qui se retiennent toute la journée et sont pressés de rentrer chez eux pour leurs besoins fondamentaux »,
annonce Camille Hybois, vice-président et conseiller fédéral.
Les délégués ont mené l’enquête dans de nombreuses écoles, le constat est sans appel. Sept enfants sur dix se retiennent d’aller aux toilettes. C’est un problème manifeste de santé, comment apprendre dans ces conditions ? Les adultes n’accepteraient pas ces lieux si sales, sombres et malodorants. Vétustes et inconfortables, ils sont souvent des zones de non-droit avec bousculade et harcèlement. Le nettoyage n’est fait qu’une fois en fin de journée et le papier toilette est souvent absent »,
certifie Alain Cadel.
Plus de sanitaires et mieux équipés
Les délégués préconisent d’installer davantage de points d’eau, d’utiliser des commandes au pied afin d’éviter les contaminations. Ils souhaitent des toilettes facilement nettoyables et respectant l’intimité des enfants.
L’association préconise l’installation de sanitaires entre deux salles de classe afin de faciliter la surveillance. Pour un enseignant, laisser un enfant se rendre aux toilettes en dehors de la classe pose le problème de la surveillance. Nous voulons mettre fin à cette forme de violence à la santé des enfants. L’Éducation nationale doit adopter des normes spécifiques indépendamment des normes du ministère du Travail. Celles-ci doivent être complétées par un règlement intérieur réalisé avec les enfants »,
concluent les délégués.
Ceux-ci organisent par ailleurs, chaque année, un concours des écoles fleuries et un concours de la citoyenneté dans les écoles.