Par Djeha
Avec quelle élégance ces choses-là sont dites.
« Le Niger, pays partenaire privilégié de la France dans le Sahel en proie à la violence djihadiste dans plusieurs parties de son territoire, est dirigé par le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis avril 2021. »
Cette présidence n’est plus.
« La violence djihadiste » a bon dos… Il faudra bien que l’AFP change un jour de disque…
Ce que ne disent pas les médias hexagonaux, c’est que toute cette affaire, que n’importe quel étudiant en sciences politiques pouvait deviner, les « services français » ne l’ont pas anticipée. Les Américains qui pilotent le contrôle des pays africains via les anciens empires coloniaux qui prétendent bien connaître le terrain, ne vont pas être contents.
Maintenant que les troufions gaulois sont chassés de partout, l’Oncle Sam devra s’occuper directement des affaires africaines que leurs « alliés » français ont été incapables de prendre en main. Jacques Foccart doit se retourner dans sa tombe.
Demain, serait-ce le tour des républiques bananière de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal…) ?
Deuxième problème : la France n’a plus d’accès avantageux à l’uranium nigérien.
L’Elysée et les médias français, relativisant la perte du Niger, s’empressent de préciser qu’ils ont d’autres fournisseurs.
La souveraineté française était déjà largement compromise avec la décision sarkozienne (confirmée par Hollande et Macron) de mettre les forces de son pays sous commandement américain.
L’uranium pour leurs bombes et leurs centrales nucléaires, les Français, pour l’avoir, devront courber l’échine devant le Kazakhstan (proche de Moscou) et le Canada (sous contrôle américain).
Le prochain « mouvement d’humeur » en France c’est pour quand ?
Source : “Mouvement d’humeur au Niger” – Algerie54
URL de cet article : « Mouvement d’humeur au Niger » (Algérie54 – 27/07/23) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)