Les agents du Département ont de nouveau manifesté ce jeudi 9 février, à Nantes, pour réclamer la prime Ségur pour l’ensemble du personnel de la solidarité. Chantal Jouvin, assistante socio-éducative témoigne.
Chantal Jouvin, 61 ans, est assistante socio-éducative à la PMI (protection maternelle infantile) du Département.
Elle était de nouveau devant les grilles de son employeur, avec quelque 200 agents, ce jeudi 9 février, pour réclamer la prime Ségur pour l’ensemble du personnel affecté à la solidarité. Elle nous dit pourquoi.
« La situation est injuste. Je ne comprends pas pourquoi certains ont reçu la prime Ségur (183 € par mois, élargie au secteur social et médico-social, ndlr) au sein de mon service et d’autres pas. Ça ne va pas ! Que l’on m’explique pourquoi les assistants familiaux ne perçoivent pas la prime Ségur ? Alors que le service qui les recrute pour le Département la touche. C’est pourtant la même catégorie de métier. Eux non plus ne la perçoivent pas : les agents dans l’accompagnement emploi, dans l’accompagnement des personnes âgées, et tout le personnel du secrétariat alors qu’on ne fait rien sans eux ! C’est incompréhensible. Les critères d’attribution de la prime ? On ne sait pas comment ils sont définis. Ceux qui n’ont pas la prime Ségur ne sont pourtant pas les mieux payés.
« Je travaille au Département depuis 1994 »
Éducatrice spécialisée de formation, je travaille au Département depuis 1994. J’ai bossé dans différents services : dans l’aide sociale à l’enfance et dans l’accompagnement des assistants familiaux, ces familles d’accueil qui reçoivent des enfants confiés à la suite de mesures judiciaires ou administratives, ces enfants qu’on met à l’abri.
J’ai travaillé également auprès des familles pour reconstruire le lien avec leurs enfants placés. J’ai bossé au service adoption et enfants pupilles de l’État. J’ai travaillé aussi dans une cellule où on reçoit des informations dites préoccupantes sur des enfants en danger.
Depuis 2018, je travaille dans l’unité agrément des assistants familiaux. Je fais des évaluations d’agrément et des contrôles quand il y a des maltraitances dans des familles d’accueil. Et je ne touche pas la prime Ségur. »
Isabelle MOREAU