Nantes. Environ 2 000 personnes défilent « contre les violences policières »(OF.fr-30/03/23)

Après un long temps de prises de parole contre les violences policières, le cortège s’est élancé vers 20 h 30 et a remonté le cours des Cinquante-Otages, à Nantes.

Un collectif a organisé un rassemblement de soutien aux blessés « de la répression policière », jeudi 30 mars, devant la préfecture. Un défilé a été improvisé ensuite, encadré à distance par les forces de l’ordre. Avec quelques feux de poubelles et quelques lacrymogènes.

Environ 2 000 personnes ont pris part au rassemblement organisé jeudi 30 mars, à partir de 19 h, devant la préfecture, à Nantes. La pluie est de la partie mais la place se remplit par des jeunes et des vieux, des femmes et des hommes qui veulent affirmer haut et fort que « la contestation sociale ne peut être mise en échec par une stratégie de répression policière ».

Les organisateurs sont issus d’un collectif d’organisations altermondialistes, de partis politiques et d’associations, de mouvements lycéens et étudiants, d’assos citoyennes et de syndicats. « On est là en soutien aux blessés de Sainte-Soline et pour défendre l’expression démocratique », résume un participant.

« On est là contre les violences policières, mais pas seulement. C’est un ras-le-bol général. Notre mouvement est peut-être illégal, mais il est légitime. Notre colère est légitime », assène Nadine, 61 ans. « Depuis le 49-3, on est face à un déni de démocratie. Le passage en force du gouvernement met en tension la société. On voit qu’il utilise les forces de l’ordre à des fins politiques. Les agressions de personnes qui manifestent, c’est inacceptable », s’indigne Marc.

« C’est un ras-le-bol général »

Sur la plateforme d’un camion, des témoignages se succèdent pour dénoncer « la répression politique » ; « un État répressif et violent, c’est un État qui a peur et qui est dangereux  ». Le député LFI Andy Kerbratdemande même « la démission du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin ».

« À Sainte-Soline, on a fait fuiter illégalement des infos pour salir l’une des personnes grièvement blessées », lance Basile, membre des Soulèvements de la Terre. Les parents de cet homme ont porté plainte. « Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires, comme tous ceux qui luttent contre l’ordre établi », écrivent-ils dans un communiqué. « On dénonce depuis 2016 le maintien de l’ordre et la répression policière », fustige un cégétiste.

Un cortège encadré à distance

Le cortège s’élance vers 20 h 30 et défile sur le cours des Cinquante-Otages jusqu’au CHU. Les forces de l’ordre encadrent à distance. Parmi les slogans : « Nantes, soulève-toi ! » ou « Tout le monde déteste la police ». Et aussi : « À bas l’état policier », « Grève générale ! »

Vers 21 h, des explosions retentissent, des poubelles sont embrasées. En réponse, premiers tirs de lacrymo. Les forces de l’ordre veulent aussi empêcher le cortège d’aller vers le Bouffay. À l’angle de la rue Le Nôtre, les gendarmes se font arroser de bouteilles de verre. Vers 22 h, les derniers récalcitrants sont coincés rue Léon-Blum. Les dernières grenades lacrymogènes finissent par disperser une cinquantaine de personnes.

Roberte JOURDON

Source: https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-environ-2-000-personnes-defilent-contre-les-violences-policieres-a70cfee2-cee3-11ed-bfa8-ac96e5e331e1

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