La négociation d’un nouvel accord d’entreprise n’a pas abouti, au sein de Naval Group, entre la direction et les syndicats. Des mobilisations sont attendues.
Les syndicats de Naval Group se sont alarmés jeudi d’une « régression sociale » et de l’absence de propositions « concrètes » de la direction dans la négociation d’un nouvel accord d’entreprise qui doit garantir l’attractivité et la compétitivité de l’entreprise. La semaine passée, près de 3 000 des 15 000 salariés de l’industriel naval de défense, avaient débrayé pour marquer leur inquiétude. « Il y aura probablement des mobilisations la semaine prochaine » à l’occasion de nouvelles discussions prévues mardi, a affirmé le délégué central CFE-CGC Olivier Teisseire, à la sortie d’un conseil social et économique (CSE).
Le groupe avait dénoncé en octobre 2023 l’accord d’entreprise après l’échec des négociations pour l’adapter à la nouvelle convention collective de métallurgie régissant le secteur. Celui-ci reste en vigueur jusqu’à fin janvier et un nouvel accord est en discussion.
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L’intersyndicale CGT-CFDT-Unsa-CFE-CGE reproche à la direction de chercher à « niveler a minima » les dispositions régissant la vie de l’entreprise, des rémunérations à l’évolution professionnelle, traditionnellement plus favorables au sein de Naval Group. Pourtant, « on n’est pas dans l’exagération ou la surenchère des demandes », estime le délégué central CGT Nicolas Le Nédic. « Pour l’instant, on n’a pas de proposition concrète écrite », selon David Robin, délégué central CFDT. Olivier Teisseire se dit lui « pas persuadé que la direction veuille aller à un accord ».
Important plan de charge pour les années à venir
La direction s’en défend et dit comprendre « la nécessité de rassurer le corps social ». « On souhaite bien évidemment aboutir à un accord d’entreprise, on a jusqu’à janvier 2025 pour le faire », a indiqué le directeur des ressources humaines du groupe Jean-Luc France, pour qui « il est hors de question d’enlever un certain nombre d’acquis ». « Il y aura bien une grille de rémunérations spécifique à Naval Group et des garanties d’évolution professionnelles », assure-t-il.
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Un point de tension concerne notamment la suppression envisagée d’heures de décharge syndicale, qui aboutirait selon les syndicats à la fin de la représentativité au sein de l’entreprise et à la « dégradation des droits sociaux ». « Si la direction n’a plus d’interlocuteurs, ils veulent quoi, les gilets jaunes ? », s’inquiète David Robin. « On va continuer à négocier sur ce sujet-là », répond Jean-Luc France, pour qui « le droit syndical continuera de s’exercer à Naval Group de la meilleure des façons ».
Les conditions salariales sont un enjeu pour le groupe public, qui doit préserver son attractivité afin de faire face à son important plan de charge pour les années à venir, tant pour les sous-marins que les navires de surface.
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