« Nos enfants ont paniqué » : après les incendies dans les monts d’Arrée, des riverains témoignent. ( LT.fr – 28/07/22 – 16h50 ) 

Le lundi 18 juillet 2022, un incendie s’est déclaré dans les monts d’Arrée, autour de la chapelle du mont Saint-Michel de Brasparts.
Le lundi 18 juillet 2022, un incendie s’est déclaré dans les monts d’Arrée, autour de la chapelle du mont Saint-Michel de Brasparts. (Photo Lionel Le Saux/Le Télégramme)

Quelques jours après les incendies dans les monts d’Arrée, des riverains du secteur racontent leur vécu de la situation. Et l’impact que cela a eu sur leur vie.

« J’ai vu le panache de fumée depuis Landerneau en quittant le travail, à 17 h 30. J’ai tout de suite compris que ça chauffait du côté de chez moi… ». Comme Michaël, de Botmeur, la stupéfaction s’est emparée de bon nombre d’habitants des monts d’Arrée, lundi 18 juillet 2022, quand les flammes ont commencé à dévorer la végétation du secteur. « Jamais je n’aurais pu penser voir une chose pareille ici. C’était à la fois fascinant et effrayant. J’ai ressenti un grand état de sidération », témoigne le trentenaire, stressé, qui a dû prendre sa chienne pour aller travailler et laisser ses deux chats à la maison. Dans la sienne, à Commana, Cindy avait « tout fermé, à cause de la canicule ; alors nous n’avions pas remarqué de changement ». Mais quand elle apprend, via les réseaux sociaux, ce qu’il se passe à quelques kilomètres de chez elle, la peur surgit : « Même si nous sommes plus dans le bourg, ce n’est jamais rassurant d’avoir un incendie près de chez soi », raconte la maman de deux jeunes enfants, alors inquiète par les fumées qui entrent dans l’habitation et, par conséquent, dans les bronches des membres de sa famille.

« Il voyait la fumée de la route du Roc’h Trédudon »

Sabine, de Loqueffret, a eu un mauvais pressentiment en entendant « un camion de pompiers passer devant la maison le lundi après-midi, étant donné la chaleur ». Son conjoint lui confirme la mauvaise nouvelle quelques minutes plus tard, « car il voyait la fumée de la route du Roc’h Trédudon ». « Nous nous sommes rassemblés avec des amis et des voisins pour regarder l’incendie, de l’autre côté du lac, et n’avons pu que constater l’ampleur des dégâts au fil des heures. J’ai passé du temps à regarder l’incendie, le ballet incessant des camions de pompiers, des tracteurs, passer devant la maison, et aussi l’hélico et le Dash », se souvient-elle. « Les enfants ne savaient pas ce qu’était un incendie de cette taille, et même s’ils ne se rendent pas compte des dégâts et du temps que cela va prendre pour que la nature reprenne ses droits, c’est aussi l’occasion de leur expliquer l’importance de respecter la nature et l’impact du réchauffement climatique », souligne la jeune femme.

Déposer les enfants au milieu de la nuit

À quelques kilomètres de là, à Brennilis, le feu a également perturbé la vie de Carole et de sa famille : « Lorsque nous avons constaté, à la tombée de la nuit, le départ de feu, assez près de notre habitation, et après avoir vu la vitesse de propagation de l’incendie de Brasparts, nous nous sommes sentis en insécurité », raconte l’habitante. « Nos enfants de 13 et 9 ans ont paniqué, ayant peur que le feu arrive jusque chez nous. Nous avons fait le choix de les déposer chez des amis, en milieu de nuit, pour les rassurer ». Pendant quelques jours encore, le sentiment d’insécurité était toujours présent « avec une hypervigilance ». Ce qui est sûr, c’est qu’un tel événement ne s’oublie pas en un claquement de doigts. La maman confirme : « Les enfants ont été marqués et surréagissent lorsqu’ils entendent des sirènes ».

Source : « Nos enfants ont paniqué » : après les incendies dans les monts d’Arrée, des riverains témoignent – Les monts d’Arrée touchés par de violents incendies – Le Télégramme (letelegramme.fr)

Auteur : Julie Magueur

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