On a retrouvé Boris Le Lay, le néonazi breton réfugié au Japon. ( LT.fr – 12/12/22 – 19h00 )

C’est dans cet immeuble de cinq niveaux que réside, aujourd’hui, le néonazi breton Boris Le Lay, à Kashiwa, dans la grande banlieue de Tokyo.

Son adresse avait fuité sur internet. Nous sommes allés vérifier si Boris Le Lay, multicondamné par la justice française pour haine et violence raciales, habitait bien dans cette ville de la grande banlieue de Tokyo.

« Oui, il habite ici. Mais il ne peut pas vous rencontrer maintenant ou aujourd’hui, il est très occupé. Je vais lui dire que vous avez cherché à le joindre. » Si aucun nom n’apparaît sur la porte ni sur la boîte aux lettres, à l’autre bout de l’interphone, une femme nous confirme en japonais ce qui a fuité sur internet. Le néonazi breton Boris Le Lay, réfugié au Japon depuis plusieurs années, réside bien au deuxième étage de cet immeuble de Kashiwa, ville de la grande banlieue de Tokyo.

Il faut plus d’1 heure 15, en empruntant un train de la célèbre compagnie ferroviaire JR, pour rejoindre cette cité du nord-est de la capitale nippone, dans la préfecture de Shiba. Du haut de ses cinq niveaux, l’immeuble fait face à un boulevard très passant et bruyant. Autour, des maisons occupées par des banlieusards venus chercher dans la ville-dortoir des prix plus accessibles qu’au cœur de la mégalopole.

De quoi le cuisinier breton de métier vit-il ? Compte-t-il un jour rentrer en France pour purger plusieurs années de prison ferme après avoir été multicondamné pour incitation à la discrimination, à la haine et à la violence raciales, contestation et apologie de crimes contre l’Humanité, menace de mort ou encore diffamation ? Comment envisage-t-il l’avenir alors que son passeport est expiré et que son titre de séjour suivra la même trajectoire en 2026 ? Vit-il bien avec une Japonaise, ce que la voix entendue dans l’interphone laisse transparaître sans pouvoir se le faire confirmer ? On aurait aimé poser toutes ces questions au Quimpérois de 41 ans, impliqué dans d’autres affaires et faisant l’objet de mandats de recherche français et internationaux (notice rouge d’Interpol). Mais la porte de l’appartement ne s’ouvrira pas. Et nos sollicitations par mail, le jour même de ce déplacement à Kashiwa, resteront lettre morte.

Toujours actif sur la Toile

En attendant, Boris Le Lay, protégé par l’absence d’accord d’extradition entre la France et le Japon, reste toujours aussi actif sur le web. Il est même l’un des piliers de la « fachosphère ». Quelques minutes sur la Toile suffisent pour retrouver le site qu’il est soupçonné d’administrer : Démocratie participative.

Malgré les blocages décidés par la justice, et le piratage de ses données par un hacker, en février dernier, le blog nationaliste hébergé aux États-Unis est régulièrement mis à jour. Il alterne notes et prises de parole, à travers notamment un « talk-show » animé par un certain « Gandalf le blanc », le pseudo choisi par Le Lay – dont la voix est aisément reconnaissable – où il déverse, 1 heure 30 durant, sa haine des juifs et des étrangers. Une activité qui lui vaut aujourd’hui d’être fiché S, la liste des personnes susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l’État et à la sécurité publique.

Financé par les dons des auditeurs en cryptomonnaie Monero, Démocratie participative se préoccupe, par exemple, ces jours-ci, plus particulièrement, de la situation du négationniste français Vincent Reynouard, arrêté début novembre en Écosse. Un activisme qui pousse les associations antiracistes à maintenir la pression sur Le Lay et les autorités. En France comme au Japon.

Source : On a retrouvé Boris Le Lay, le néonazi breton réfugié au Japon [Exclusif] – Quimper – Le Télégramme (letelegramme.fr)

Auteur : Philippe Créhange,

A lire également: Ce militant antiraciste japonais traque le néonazi breton Boris Le Lay. https://lherminerouge.fr/wp-admin/post.php?post=9091&action=edit

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