Outrages sur un gendarme de Callac : un partisan du projet Horizon devant le tribunal. (LT.fr – 15/09/23)

Vendredi, à 8 h 30, des militants de la CGT de Guingamp se sont rassemblés sur la place de la République pour soutenir Guy Joncour, durant son audience au tribunal correctionnel.
Vendredi, à 8 h 30, des militants de la CGT de Guingamp se sont rassemblés sur la place de la République pour soutenir Guy Joncour, durant son audience au tribunal correctionnel. (Le Télégramme/Emmanuel Nen)

Par Emmanuel Nen

Un partisan du projet Horizon, à Callac, était jugé au tribunal de Guingamp, vendredi, pour des outrages sur un gendarme de Callac. À l’extérieur, des militants de la CGT ont exprimé leur soutien. Le jugement a été mis en délibéré.

Ambiance inhabituelle, vendredi 15 septembre, à 8 h 30, aux abords du tribunal de Guingamp, avant le début de l’audience correctionnelle. Dix-neuf gendarmes, dont des militaires du Psig, étaient mobilisés quand, sur la place de la République, mitoyenne, autant de militants de la CGT étaient rassemblés pour soutenir Guy Joncour, qui comparaissait pour des faits d’outrages sur un gendarme de Callac.

« Il extrapole tout »

Partisan du projet Horizon, pour l’accueil de réfugiés à Callac, le vétérinaire à la retraite reproche au maire et à son équipe municipale son abandon en début d’année, cédant ainsi devant la pression des opposants. Dans son viseur également, le commandant de la communauté de brigades de Callac, le major Jacky Malargé, coupable à ses yeux d’être « un branleur », comme il l’a qualifié dans un SMS adressé au maire de Callac et à d’autres élus. Puis lors de la cérémonie des vœux du maire, le 28 janvier, il l’a traité de « facho » en public.

« Il extrapole tout, il voit ce qu’il a envie de voir. C’est son mode de défense », dénonce le militaire, prenant aussi pour exemple sa venue à la brigade avec un courriel en main, dans lequel il lui était réclamé de l’argent. « C’est une tentative d’escroquerie pour de la pédophilie où on reçoit une fausse convocation par la police judiciaire. C’est connu depuis des années. Il a cru que c’était une démarche des opposants au projet Horizon. Il ne faut pas tout mélanger ». Il s’est constitué partie civile et sollicite 1 000 € de dommages et intérêts.

Décision rendue le 24 novembre

« On n’est pas là pour faire de la politique au sein du tribunal. On sait qu’il y avait des partisans du projet et des opposants. Il y a un contexte général, mais les preuves, c’est le SMS et la déclaration à la gendarmerie », affirme le président du tribunal. Et, renchérit le procureur : « Il y a un contexte politique, on ne peut pas en faire abstraction. Mais en marge de ce projet, il y a des infractions, par des partisans ou des opposants. Des enquêtes sont en cours, et quand des personnes sont identifiées, elles sont poursuivies au tribunal ».

Sur ces outrages, que le représentant du ministère public juge « inadmissibles », proférés par « une personne qui perd rapidement son calme et sort de ses gonds », il a requis une peine de six mois de prison avec sursis et une amende de 500 €, en dépit d’un casier judiciaire vierge de condamnation à ce jour. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 24 novembre 2023.

Source : Outrages sur un gendarme de Callac : un partisan du projet Horizon devant le tribunal | Le Télégramme (letelegramme.fr)

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