Par Yvan DUVIVIER
Motion, tracts et assemblées générales : alors que trois importantes réunions se profilent, l’intersyndicale du Groupement hospitalier Bretagne Sud (GHBS) promet une semaine prochaine « bouillonnante ». Dans le viseur, la politique que le directeur de l’hôpital de Lorient (Morbihan) voudrait mettre en place.
ls lui reconnaissent, non sans ironie, deux avancées significatives : D’avoir réussi à fédérer les quatre syndicats du Groupement hospitalier Bretagne Sud (GHBS) et contribué à une hausse de la syndicalisation
auprès de ses 4 800 employés, les 700 médecins faisant, pour l’instant, chambre à part.
Pour le reste, la CFDT, la CGT, la Fédération autonome (FA) et SUD n’ont que des reproches à formuler à leur nouveau directeur, Jean-Christophe Phelep, en poste depuis le 3 juillet 2023.
Ces syndicats vont les concentrer dans un tract qui circulera sur les différents sites de l’hôpital – Lorient, Quimperlé, Riantec et Le Faouët – où vont être aussi organisées des assemblées générales, l’occasion de recueillir des avis, des attentes des témoignages
.
En parallèle, en vue du premier rendez-vous institutionnel, la Formation spécialisée en matière de santé, sécurité et conditions de travail (F3SCT, ex CHSCT) ce jeudi 28 septembre au matin, une motion va être rédigée et lue à cette occasion.
Bref, la semaine prochaine s’annonce bouillonnante
alors que se profile un Comité social et économique (CSE) mardi 17 octobre et un Conseil de surveillance deux jours plus tard.
« Rien d’écrit ou d’officiel »
Pour autant, ces syndicalistes admettent que leurs doléances à l’encontre de leur directeur, pour l’heure, ne reposent que sur des rumeurs qui courent, rien d’écrit ou d’officiel
. Il a bien reçu chaque organisation individuellement, mais il ne nous a pas dit la même chose
.
Une constante cependant : Il nous a expliqué comment il fonctionnait dans ses précédents établissements, quelles mesures il avait mis en place.
Et d’en déduire une possible privatisation des Ehpad
, très déficitaires, du service de nettoyage voire des ambulanciers
.
Il ne l’aurait pas dit clairement
mais, après avoir fait une présentation de la situation économique plus catastrophique qu’elle n’est
, il viserait le retour à l’équilibre financier
d’un établissement dont tous conviennent qu’il est endetté, comme tous les hôpitaux de France
. Mais là non plus, pas de chiffres, pas plus que sur le nombre de personnels dont la promesse de CDI se serait évanouie, transformée en un contrat court et renouvelable, mois par mois
.
Une plainte « inexploitable »
Aussi, une semaine après leur première charge, les responsables des quatre syndicats remontent au front pour dénoncer le climat anxiogène et délétère
qui pèse sur l’hôpital public. Y contribue le fait que les postes de deux brancardiers partis à la retraite n’ont pas été renouvelés
. Cela a induit une suppression de leurs temps de décharges syndicales
dont ils craignent qu’elle s’étende à tous les services de l’hôpital
.
Mais avant que Jean-Christophe Phelep ne dévoile ses réelles intentions, une précision s’impose tandis qu’une autre rumeur court
au GHBS : elle concerne son poste précédent, à la tête du Grand hôpital de l’Est francilien. Un collectif de soignants, indiquaient nos confrères du Parisien le 2 juin dernier, s’est bien fait état à la justice une maltraitance institutionnelle
.
Le 16 mai 2023, il a saisi le parquet de Meaux à fin de dénonciation de faits pouvant constituer une infraction pénale
. Sollicité, le procureur de la République nous a répondu qu’il avait été demandé au collectif de préciser davantage sa plainte, laquelle est inexploitable en l’état parce que trop imprécise
.
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