Une cinquantaine de manifestants s’est rassemblée à brûle-pourpoint devant la permanence de Jean-Luc Bourgeaux, dimanche 19 mars 2023, à l’appel de La France insoumise.
Des affiches placardées sur la permanence de Jean-Luc Bourgeaux, quelques fumigènes, des chants déterminés. Dimanche 19 mars 2023, une cinquantaine de manifestants s’est réunie, en haut de la rue Ville-Pépin, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), pour « encourager » le député de la 7e circonscription d’Ille-et-Vilaine à voter la motion de censure déposée à l’Assemblée, par le groupe Liot. Et ce, après que le parlementaire a indiqué, dès jeudi soir, ne pas être « dans une disposition à voter pour une motion de censure qui n’émane pas de mon propre groupe à l’Assemblée. »
Pas question, en tout cas, de débordements : « On ne va pas casser sa vitrine, rassurent d’emblée les manifestants. Mais nous voulons rappeler au député qu’il a une responsabilité vis-à-vis des citoyens de sa circonscription. »
« Nous sommes capables de reconnaître le courage »
Ce rassemblement dominical, à l’initiative de La France insoumise (LFI) du pays de Saint-Malo, s’est décidé presque « spontanément », tel un appel, « lancé comme une bouteille à la mer, mais qui prouve bien que le mouvement ne s’essouffle pas », soutient Nicolas Guivarc’h, responsable de LFI localement. Et d’expliquer : « J’ai été candidat aux élections législatives, face à Jean-Luc Bourgeaux, l’an dernier. Mais nous n’avons pas d’ennemis, que des adversaires, et nous sommes capables de reconnaître le courage. »
Il prolonge : « Jean-Luc Bourgeaux en a fait preuve en indiquant qu’il se prononcerait contre la réforme par laquelle le gouvernement entend nous faire travailler deux ans de plus. Mais il ne faut pas être à demi-courageux. Pour rester cohérent, le député doit voter la motion de censure, seul vote qui interviendra sur ce texte d’une violence terrible. »
Notons que deux autres candidats malheureux aux législatives de 2022 ont plaidé dans le même sens, auprès du député, par voie de communiqué : Dylan Lemoine, responsable du Rassemblement national de la circonscription de Saint-Malo, l’a fait, dès jeudi 16 mars. Christophe Fichet, qui s’était présenté aux législatives sans étiquette, a lui aussi appelé Jean-Luc Bourgeaux, ce week-end, à voter cette motion de censure faute de quoi « ce serait ni plus ni moins valider le texte [de la réforme, N.D.L.R.] et faire preuve de totale incohérence ».
D’autres actions à venir, côté intersyndicale
La France insoumise du pays de Saint-Malo s’était elle-même déjà fendue d’un communiqué, samedi 18 mars, avant de réitérer ses arguments au mégaphone et de réunir autour d’elle des représentant(e)s du Parti socialiste, du Parti communiste, du Nouveau Parti anticapitaliste, d’Europe Écologie les verts et de la Ligue des droits de l’homme.
Ce « temps politique » auquel participaient néanmoins des syndicalistes « et des citoyens », intervient à l’aube d’une semaine qui s’annonce chargée : du côté de l’intersyndicale du Pays de Saint-Malo (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unsa, CFDT et CFE-CGC), cette fois, un rassemblement est prévu, à 17 h 30, lundi 20 mars, devant la sous-préfecture de Saint-Malo. Une opération escargot n’est pas à exclure, dans la journée.
Mardi 21 mars, une distribution de tracts est programmée, dès 6 h 15, sur le parvis de la gare malouine, avant une manifestation annoncée jeudi, à 11 h, au départ de l’esplanade de la médiathèque. D’autres actions pourraient se greffer à ce programme, notamment mercredi.
Auteur : Marie LENGLET.
Source : Pays de Saint-Malo. Le député « encouragé » à voter la motion de censure (ouest-france.fr)